Né le 17 juillet 1891 à Giromagny (Territoire-de-Belfort), fusillé le 3 mai 1944 après condamnation à mort à la citadelle de Besançon (Doubs) ; électricien ; résistant, membre de Libération-Sud.

André Reiniche, marié et père de trois enfants, résidait à Giromagny, où il était électricien à l’usine à gaz (cette entreprise semble avoir été un important lieu de Résistance, puisque hors André Reiniche le directeur, Maxime Pierrat, et deux employés figurent parmi les fusillés de la citadelle de Besançon : Charles Masson* et Louis Toussaint).
Il s’engagea dans la Résistance d’abord de manière isolée à partir de décembre 1941, puis vraisemblablement au sein du groupe Boeglin, rattaché en février 1942 à Libération Sud. Il fut également membre du réseau César Buckmaster. En effet, les différents groupes du Territoire-de-Belfort s’unirent épisodiquement pour des actions communes sous l’égide du réseau Buckmaster, service action du Special Operations Executive (SOE) : parachutages d’armes, actions armées pour libérer des détenus (affaire de « l’hôpital de Belfort » le 13 janvier 1944).
André Reiniche fut arrêté le 18 mars 1944, sur son lieu de travail à Giromagny, par la Sipo-SD et des armes furent découvertes chez lui lors de l’arrestation. Accusé de « détention illégale d’armes », il fut emprisonné à la caserne Friedrich de Belfort, puis à la prison de la Butte à Besançon.
Il fut jugé par le tribunal militaire allemand (FK 560) de Besançon le 22 avril 1944 et condamné à mort.
Il a été fusillé le 3 mai 1944 à 8 heures du matin par les autorités allemandes, dans l’enceinte de la citadelle de Besançon.
Son nom figure à ce titre sur le monument commémoratif « Aux Martyrs de la Résistance » de la citadelle.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Site Internet pompiersbelfort.canalblog

Michel Thébault

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