Né le 1er novembre 1913 à Varsovie (Pologne), fusillé le 27 mars 1944 au fort de la Duchère (Lyon, Rhône) ; de nationalité polonaise ; résistant au sein des FTP-MOI dans le bataillon Carmagnole à Lyon.

Georges Gajewski était était le fils de Pierre et d’Adèle Jozwiak. Il était résistant au sein des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) dans le bataillon Carmagnole à Lyon (Rhône) sous le pseudonyme d’Harry et le matricule 94069. Il prit part à diverses actions, notamment des attentats par explosifs contre des usines de Lyon et de la région lyonnaise.
Le 9 mars 1944, il participa à une opération de récupération d’armes. À cette occasion dix-huit gardiens de la paix et un membre des Groupes mobiles de réserve (GMR) furent désarmés ou subirent des tentatives de désarmement par les résistants. Pendant cette action, le FTP-MOI Nathan Saks fut arrêté. Le lendemain, les policiers français surveillèrent sa « planque » située au 48 bis cours Eugénie (Lyon, IIIe arr.). Ils purent ainsi appréhender Georges Gajewski, sous la fausse identité de Simon Tokar, et Fischel Pfeffer. Torturé, Georges Gajewski donna des informations qui entraînèrent l’arrestation de Tibor Weisz et Étienne Goldberger.
Georges Gajewski, Tibor Weisz, Étienne Goldberger et Fischel Pfeffer furent transférés le 14 mars à la prison Saint-Paul (Lyon). Le 27 mars 1944, ils comparurent devant la cour martiale du secrétariat général au Maintien de l’ordre, siégeant à la prison Saint-Paul. Ils furent condamnés à mort et conduits immédiatement après dans les fossés du fort de la Duchère (Lyon, IXe arr.) où des Français (vraisemblablement des GMR) les fusillèrent.
Georges Gajewski fut inhumé au cimetière de la Guillotière (Lyon). Le 1er novembre 1944, son corps fut transféré dans « un carré consacré aux militaires qui ont fait le sacrifice de leur vie ».
Lyon, fort de la Duchère (19 février - 4 août 1944)
Sources

SOURCES : Arch. Mun. Lyon, 1025WP25. – Annette Wieviorka, Ils étaient juifs, résistants, communistes, 1986. – Virginie Sansico, La justice du pire, les cours martiales sous Vichy, 2002. – Carmagnole Liberté, Francs-tireurs et partisans de la Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI), 1985. – Amicale FTP-MOI Carmagnole-Liberté, Camarades juifs des unités FTP-MOI « Carmagnole » à Lyon, « Liberté 5e Bataillon » à Grenoble, tombés dans les combats de la Résistance. – Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, 2824 engagements, 2003.

Jean-Sébastien Chorin

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