Né le 1er avril 1906 à Bonifacio (Corse, Corse-du-Sud), fusillé le 26 novembre 1943 à Dijon (Côte-d’Or) ; surveillant à la SNCF ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et Déporté et interné résistant (DIR).

Alix Champlon était le fils de François Joseph Alfred et de Marie Clémentine Donié. Il se maria le 5 février 1932 à Deluz (Doubs) avec Hélène Pezeux dont il eut trois enfants. Il était alors domicilié à Besançon.
Alix Champion était électricien et fut embauché à la Compagnie de chemin de fer du PLM le 6 mai 1929. Il fut nommé aide-surveillant électrique à Saint-Germain-au-Mont-d’Or en novembre 1937 puis surveillant du service électrique à Toucy-la-Ville, où il fut domicilié 7 rue du Marché. Il fut membre d’un mouvement de résistance du secteur de Toucy-Charny à partir d’octobre 1942. Ayant appris qu’un lot de cuivre de 530 kg avait été déposé par les Allemands sur le quai de la Petite vitesse en gare de Toucy, en vue d’une expédition sur l’Allemagne, il en informa ses responsables. Une équipe fut constituée pour s’emparer du lot ce qui sera fait dans la nuit 29 au 30 septembre 1943. Deux membres de l’équipe furent arrêtés sur le chemin du retour le 30 au matin ce qui entraina le démantèlement du groupe. Alix Champion fut arrêté a son domicile le 8 octobre 1943 à Toucy par la Sipo-SD puis conduit à la prison d’Auxerre. Sa femme Hélène qui était enceinte ne le reverra plus.
Le 5 novembre 1943, il fut condamné à sept ans de réclusion par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 745 d’Auxerre mais le jugement étant considéré comme trop clément par le district militaire allemand Bezirk Nord-Est de Dijon, il fut rejugé le 22 novembre 1943 et condamné à mort par le même tribunal puis exécuté au stand de Montmuzard, à Dijon le 26 novembre à huit heures du matin.
L’acte de décès fut transcrit le 4 janvier 1947 à Dijon.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué soldat des Forces françaises combattantes FFC). Il fut reconnu "Déporté et interné résistant" (DIR) le 9 mai 1956.
Il fut décoré de la Croix de guerre avec palme, de la Croix de chevalier Légion d’honneur et reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 17/12/1959 publié au JO du 22/12/1959.
Son nom figure sur le mur des Fusillés, à Dijon, sur le monument de la Libération, à Besançon, sur le monument aux morts et la plaque commémorative 1939-1945 de l’église, à Saône (Doubs), sur la plaque commémorative 1939-1945 n° 2 de la SNCF en gare, à Nevers (Nièvre), sur le Mémorial aux fusillés et déportés, à Auxerre et sur le monument aux morts, à Toucy (Yonne).
Une rue porte son nom dans la commune de Saône (Doubs).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty) AC 41593. – dossier SHD Vincennes GR 16 P 118559 (nc).— Stéphane Robine dans Cheminots victimes de la répression Mémorial 1940-1945, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017, page 354.— Mémoire des Hommes.— Mémorial GenWeb.

Jean-Louis Ponnavoy, Dominique Tantin

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