Né le 7 avril 1895 à Saint-Fargeau (Yonne), fusillé par les Allemands le 29 avril 1944 après condamnation à mort, au champ de tir d’Égriselles, commune de Venoy (Yonne) ; horloger-bijoutier ; résistant membre de Ceux de la Libération (CDLL).

Fils d’Alfred Ledroit, employé d’octroi, et de Marguerite Lacham, sans profession, Raymond Ledroit, horloger-bijoutier, s’était marié le 10 septembre 1940 à Sens (Yonne) avec Raymonde Benoit et était père d’un enfant. Il exerçait à Sens dans un petit local situé à l’angle de la Grande-Rue et de la rue de la Petite-Juiverie. Il était, depuis novembre 1942, chef d’un groupe de résistance de Sens affilié au mouvement Ceux de la Libération. En 1943, il fut réquisitionné comme garde-voie. Accusé d’avoir encouragé des travailleurs français en Allemagne à ne pas y retourner, il fut arrêté à Sens par la Feldgendarmerie le 9 septembre 1943 et transféré à la prison d’Auxerre le 12 septembre. Condamné à six mois de prison, il fut traduit, à la suite d’une nouvelle dénonciation, devant le tribunal FK 745 d’Auxerre et condamné à mort le 18 avril 1944. Il a été fusillé au champ de tir d’Égriselles le 29 avril 1944.
Son nom est gravé sur la stèle des fusillés d’Égriselles et sur le monument des déportés et des internés fusillés de l’Yonne à Auxerre. Une rue de Sens porte son nom depuis 1988.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. Yonne, 33J18 (registre d’écrou de la prison d’Auxerre). – Arch. mun. Sens, Procès-verbal des délibérations du conseil municipal de Sens, 19 décembre 1988. — État civil en ligne cote FRAD089_5MI1324_0018, vue 85.

Joël Drogland

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