Né le 1er janvier 1914 à Aumale (Algérie), fusillé par les Allemands le 31 juillet 1944 après condamnation à mort, à Dijon (Côte-d’Or) ; prisonnier de guerre utilisé comme ouvrier agricole évadé ayant rejoint un maquis de l’Yonne.

Djelloul Ouahab fit partie d’un groupe de cinq prisonniers de guerre nord-africains que le maquis Francs-tireurs et partisans (FTP) Horteur fit évader d’un commando de travail agricole de Moulins-en-Tonnerrois (Yonne) dans l’été 1943 et qui rejoignit ce maquis.
Lorsque le maquis Horteur, installé à partir de juin 1943 dans les bois entre Rebourseaux et Mont-Saint-Sulpice, au sud de Saint-Florentin, fut attaqué par les Allemands le 21 septembre 1943, ces Nord-Africains furent arrêtés en même temps que la plupart des maquisards.
Djelloul Ouahab fut incarcéré à la prison d’Auxerre le 22 septembre 1943, en même temps que quatre de ses camarades nord-africains (Ali Ben Hamid, Amed Yahia, Arsène Zamouchi et Saïd Barich) et que Marcel Horteur, Xavier Horteur et Maurice Berger.
Ces trois derniers furent fusillés le 23 décembre 1943 au champ de tir d’Égriselles-venoy (Yonne).
Condamné à mort par le tribunal FK 745 d’Auxerre le 1er février 1944, la demande de commutation de peine en faveur de ces cinq condamnés faite par De Brinon auprès du commandement allemand le 2 février échoua. Voir Yahia.
Djelloul Ouahab a été transféré le 22 avril 1944 à la prison de Dijon puis fusillé le 31 juillet 1944 au champ de tir de Montmuzard avec ses quatre camarades, à 6h02.
Son nom est inscrit sur le Mur des 126 fusillés de Dijon.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. Yonne, 33J18 (registre d’écrou de la prison d’Auxerre). – Arch.Dép. Côte-d’Or (liste des fusillés) . — Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée, ANACR Yonne, 1990, p. 278-279. — Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty Les fusillés, Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Les Éditions de l’Atelier, 2006, p. 133. — Notes Annie Pennetier.

Claude Delasselle

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