Né le 24 octobre 1926 à Villenon, commune d’Anché (Vienne), exécuté sommairement le 27 juin 1944 à Celle-Lévescault (Vienne) ; lycéen ; résistant FTPF.

Lucien Botton était le fils d’Aristide Botton et d’Alexandrine Fouché. Son père né le 16 avril 1890 à Treize-Vents (Vendée), fut mobilisé le 1er août 1914 au 125ème Régiment d’infanterie de Poitiers. Ayant combattu durant toute la guerre, il fut démobilisé le 27 mars 1919. Il entra à la Compagnie des Chemins de fer d’Orléans et fut poseur de voie à Anché-Voulon. Au recensement de 1936, la famille était domiciliée au lieu-dit Villenon, commune d’Anché. Lucien Botton était le troisième enfant de la famille après deux sœurs jumelles, Marthe et Jeannine nées en 1920 à Vivonne (Vienne). Élève à l’EPS (École Primaire Supérieure) de Poitiers (Vienne), Lucien Botton, âgé alors de 15 ans, s’engagea dans la Résistance en juin 1942. Recherché par la SIPO-SD de Poitiers, il parvint le 12 mars 1944 à échapper à l’arrestation et à s’enfuir de l’EPS. Entré dans la clandestinité, il rejoignit le groupe « Alleau », dirigé par Paul Alleau alias lieutenant Picard, section d’un maquis FTPF implanté dans le nord de la Vienne.
Le 12 juin 1944, des maquis FTPF de la région libérèrent le camp d’internement de Rouillé (Vienne) qui enfermait essentiellement des communistes, républicains espagnols et « étrangers indésirables ». Une partie des détenus libérés (dont un groupe de Républicains espagnols) formèrent sous la direction de Marcel Papineau un maquis dont l’effectif augmenta très rapidement avec l’arrivée de nouveaux résistants comme le gendarme Paul Fergeault, des réfractaires du STO, des évadés de l’Hôtel Dieu de Poitiers et des étudiants comme Lucien Botton (du groupe Alleau) attendant d’être mis à la disposition du 1er SAS du major Tonkin (installé à quelques kilomètres de là) afin de servir d’interprète. Après avoir dû quitter un premier cantonnement dans le bois des Cartes près de Rouillé, le maquis s’établit le 14 juin 1944 en forêt de Saint Sauvant dans l’attente d’un parachutage d’armes.
Le 27 juin 1944, une colonne de répression motorisée de plus de 1500 hommes de la SS et de la Wehrmacht, renforcée par des miliciens français, encercla le maquis de Saint-Sauvant. Au cours d’un dur combat, cinq maquisards furent tués, les autres au nombre de 25 durent se rendre. Capturés et maltraités, ils furent exécutés sommairement en fin d’après-midi au lieu-dit Vaugeton, commune de Celle-Lévescault (Vienne). Lucien Botton fut vraisemblablement tué au combat ou exécuté sommairement hors de Vaugeton car son corps ne fut retrouvé que huit jours plus tard avec deux de ses camarades dans la forêt de Saint-Sauvant, sur le territoire de la commune de Celle-Lévescault (déclaration de son père pour le dossier AVCC). Inhumé dans un premier temps à Celle-Lévescault, son corps fut ensuite transféré le 21 décembre 1944 à Anché où il repose depuis lors.
Il obtint la mention Mort pour la France en janvier 1958 et fut homologué FFI. Son nom figure sur le monument aux morts d’Anché et sur la stèle commémorative de Vaugeton.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, registre matricule, recensements) — SHD Caen Dossier AVCC AC 21 P 27763 — Témoignage André LombardTémoignage Camille Lombardsite internet VRID (Vienne Résistance Internement Déportation) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb. — État civil, mairie de Celle-Lévescault, registre des décès 1945 acte n° 8.

Michel Thébault

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