Né le 3 juillet 1926 à Liévin (Pas-de-Calais), exécuté sommairement le 27 juin 1944 à Vaugeton, commune de Celle-Lévescault (Vienne) ; domicilié à Bobigny (Seine, aujourd’hui Seine-Saint-Denis) ; résistant FTPF.

Gilbert Hanot, âgé de 17 ans, célibataire, était au début de l’année 1944 domicilié à Bobigny (Seine, aujourd’hui Seine-Saint-Denis). Son cousin Marcel Broucxau (né le 3 janvier 1926 également à Liévin, Pas-de-Calais), célibataire, employé de banque fut arrêté le 22 janvier 1944 accusé de propagande et action contre l’armée d’occupation. Gilbert Hanot fut lui aussi arrêté, le 24 janvier 1944, toujours pour propagande anti-allemande. Emprisonnés à la prison de la Santé à Paris ils furent jugés en avril par un tribunal français. Marcel Brouxcau fut remis aux autorités allemandes, interné à Fresnes avant d’être déporté vers l’Allemagne en juillet. Gilbert Hanot fut transféré au camp d’internement de Rouillé (Vienne). Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, des maquis FTPF de la région obtinrent l’ouverture après l’avoir encerclé, du camp d’internement de Rouillé (Vienne) faisant s’évader 47 internés politiques dont Gilbert Hanot. Une partie des détenus libérés (dont un groupe de Républicains espagnols) formèrent sous la direction de Marcel Papineau un maquis dont l’effectif augmenta très rapidement avec l’arrivée de nouveaux résistants.
Après avoir dû quitter un premier cantonnement dans le bois des Cartes près de Rouillé, le maquis s’établit le 14 juin 1944 en forêt de Saint Sauvant (Vienne). Le 27 juin 1944, une colonne de répression motorisée de plus de 1500 hommes de la SS et de la Wehrmacht, renforcée par des miliciens français, encercla le maquis de Saint-Sauvant. Au cours d’un dur combat, cinq maquisards furent tués, les autres dont Gilbert Hanot au nombre de 25 durent se rendre. Capturés et maltraités, ils furent exécutés sommairement en fin d’après-midi au lieu-dit Vaugeton, commune de Celle-Lévescault (Vienne). Les fermes de La Branlerie furent incendiées.
Gilbert Hanot obtint la mention « Mort pour la France » et le statut Interné-Résistant (DIR). Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 2 février 1960. Son nom est inscrit sur la plaque commémorative de la mairie de Bobigny et sur la stèle commémorative de Vaugeton.
Son cousin Marcel Broucxau fut déporté par un convoi parti de Compiègne le 15 juillet 1944 (I.247) à destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne) où il mourut le 4 août 1944.
Une rue de Bobigny porte depuis une délibération municipale du 25 juillet 1960 les noms de Gilbert Hanot et de Marcel Brouxcau.
Sources

SOURCES : Monique Houssin Résistantes et Résistants en Seine-Saint-Denis, Un nom, une rue, une histoire Éditions de l’Atelier, mai 2004 — Jean Joubert Bobigny dis-moi ton nom Cercle d’Études et de Recherches de Bobigny — Brochure ONAC Les chemins de la Liberté en forêt de Saint-Sauvantsite internet VRID (Vienne Résistance Internement Déportation) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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