Né le 2 octobre 1911 à Vierzon (Cher), exécuté sommairement le 27 juin 1944 à Vaugeton, commune de Celle-l’Evescault (Vienne) ; chaudronnier ; militant communiste ; résistant, membre des FTPF.

René Margueritat était domicilié à Vierzon, rue René Descartes. Au recensement de 1936, il y vivait seul avec sa mère Marie, Eugénie Margueritat née vers 1870 et originaire du village de Sainte-Thorette (Cher). Il exerçait alors la profession de chaudronnier.
Il fut interné en septembre 1941, sans motif spécial, mais comme « militant actif du parti communiste, [affirmation] étayée par son passé, ses fréquentations, et surtout ce que pensent de lui ses employeurs ». Il fut d’abord interné dans un des camps d’internement du Loiret : les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, le deuxième grand camp d’internement du Loiret, ou dans le groupe des fermes de Sologne (kommandos de Sologne) où 300 hommes furent placés jusqu’en juillet 1942. René Margueritat fut ensuite transféré au camp d’internement administratif de Rouillé (Vienne), peut-être en septembre 1942 (les archives de la Préfecture régionale d’Orléans, cote 6392, indiquent à cette date trois transferts vers le camp de Rouillé).
Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, des maquis FTPF de la région avaient obtenu l’ouverture après l’avoir encerclé, du camp d’internement de Rouillé (Vienne) qui enfermait essentiellement des communistes, républicains espagnols et « étrangers indésirables ». Une partie des détenus libérés dont René Margueritat forma sous la direction de Marcel Papineau un maquis dont l’effectif augmenta très rapidement avec l’arrivée de nouveaux résistants. Après avoir dû quitter un premier cantonnement dans le bois des Cartes près de Rouillé, le maquis s’était établi le 14 juin 1944 en forêt de Saint Sauvant.
Le 27 juin 1944, une colonne de répression motorisée de plus de 1500 hommes de la SS et de la Wehrmacht, renforcée par des miliciens français, encercla le maquis de Saint-Sauvant. Au cours d’un dur combat, cinq maquisards furent tués, les autres au nombre de 27 durent se rendre. Capturés et maltraités, ils furent exécutés sommairement en fin d’après-midi au lieu-dit Vaugeton, commune de Celle-Lévescault (Vienne). Au cours d’un dur combat, cinq maquisards furent tués, les autres dont René Margueritat au nombre de 25 durent se rendre. Capturés et maltraités, ils furent exécutés sommairement en fin d’après-midi au lieu-dit Vaugeton, commune de Celle-Lévescault (Vienne). Les fermes de La Branlerie furent incendiées.
Il obtint la mention mort pour la France. Son nom est inscrit sur le Mémorial de la Résistance et de la Déportation de Vierzon. Il est également inscrit sur la stèle commémorative de Vaugeton.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Cher (recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 393629 (à consulter) — B. Verny 1996 – 1997. Inventaire analytique des archives concernant les camps d’internement du Loiret. Fonds de la Préfecture régionale d’Orléans. Cote 6392 et Cote 6395, dossiers des internés administratifs — site internet VRID (Vienne Résistance Internement Déportation) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb. — État civil, mairie de Celle-Lévescault, registre des décès 1945 acte n° 12.

Michel Thébault

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