Né le 3 février 1896 à Flers-lez-Lille (Nord), fusillé le 4 octobre 1941 à la citadelle de Lille (Nord) ; concierge ; résistant, membre du réseau Action 40.

Fils de Jean-Baptiste Jeanssens, couvreur, et de Céline Debouvry, ménagère, Jean-Baptiste Jeanssens était concierge de l’usine Motte et Blanchot et vivait à Roubaix (Nord). Il s’y était marié le 15 janvier 1921 avec Fernande Morlighem. Le couple eut deux enfants.
Le 27 juin 1941, plusieurs agents de l’Abwehr vinrent entrèrent dans l’usine pour y arrêter les deux fils Jeanssens, qui avaient semble-t-il récupéré des armes sur un champ de bataille et qui étaient surveillés depuis quelque temps déjà par les autorités. Lorsque les agents investirent l’usine, une bagarre éclata. Afin de protéger ses deux fils et de favoriser leur fuite, Jean-Baptiste Jeanssens tua un officier et en blessa un autre. Immédiatement arrêté, il fut inculpé d’« acte de violence à soldat allemand et détention illégale d’armes ». Il semble qu’il lui ait également été reproché d’avoir été membre du réseau de Résistance Action 40.
Le 4 septembre suivant, il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 678 de Valenciennes (Nord), et fusillé le 4 octobre à la citadelle de Lille.
Même s’il est acquis qu’il fut exécuté à la citadelle de Lille, son nom figure sur le monument des fusillés du Vert-Galant, à Wambrechies (Nord).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – André Caudron, "Roubaix « capitale de la Résistance » (été 1940-printemps 1941)", Revue du Nord, 1994. — Mémorial GenWeb. – État civil. — Notes de Jean-Pierre Ravery.

Julien Lucchini

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