Né le 23 février 1909 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), fusillé le 19 mai 1944 à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) ; employé à la SNCF ; résistant FTPF.

Fernand Demange était le fils de Louis Marie Joseph, employé au chemin de fer et de Marie Joséphine Marchal, son épouse. Il entra à la compagnie des chemins de fer de l’Est le 15 janvier 1937 comme homme d’équipe à Nancy-Ville. Il fut nommé facteur aux écritures en décembre 1937 puis facteur mixte en janvier 1938. Marié avec Madeleine Serrier, père d’un garçon nommé Pierre et était domicilié 28 quai de la Bataille à Nancy, Fernand Demange s’engagea en juillet 1943 dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF). Il était membre du groupe Gambetta de Nancy. Le groupe FTP connu sous le nom de « Gambetta » constitué par trois militants venus de Haute-Saône : Buffard, Guillaume et sa femme Simone, mena de novembre 1943 à février 1944, six attentats contre des biens de collaborateurs et huit sabotages. En février 1944, une rafle au cours de laquelle Buffard fut abattu permit l’arrestation de vingt-sept membres du groupe. Onze furent fusillés le 19 mai et quatorze autres furent déportés. Au début de l’année 1944, il avait été nommé commis à l’agence des douanes de Pagny-sur-Moselle.
À la suite des sabotages des sous-stations, il fut arrêté le 24 février 1944 au dépôt SNCF de Nancy par la police française (police judiciaire), livré aux Allemands et incarcéré à la prison Charles-III de Nancy. Il fut condamné à mort le 5 mai 1944 pour « activité de franc-tireur – sabotage » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 591 de Nancy et fusillé le 19 mai dans la forêt de Haye, au lieu-dit La Malpierre (fonds de Toul) avec ses camarades : Henri Bernier, André Camus, Auguste Crevisier, Charles Guillaume, André Guyon, Médard Hayotte, Henri Maillet, Jean Maquinet et Alphonse Mouilleron.
En mars 1944, son épouse fut recrutée par la SNCF comme auxiliaire à Nancy-Saint-Georges.
Il est inhumé au cimetière de Préville, à Nancy.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre d’interné résistant attribué le 2 septembre 1952 ainsi que la Médaille de la Résistance française avec rosette à titre posthume par décret du 25/04/1945.
Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de La Malpierre et sur les plaques commémoratives 1939-1945 de la SNCF, à Nancy et Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – Conférence de Jean-Claude Magrinelli donnée dans la Salle Chepfer à l’hôtel de ville de Nancy, le vendredi 11 octobre 2013. – sous la dir. de Thomas Fontaine Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, notice de Hervé Barthélemy et Véronique Desormeaux, Perrin/SNCF, Paris, 2017 pages 486/487.— Site AFMD.— État civil (acte de naissance n° 420 et transcription acte de décès à Nancy n° 1320).

Dominique Tantin

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