Né le 7 mars 1921 à Fermignano (Italie), fusillé par condamnation le 20 juillet 1942 à Champigneulles, La Malepierre (Meurthe-et-Moselle) ; de nationalité Italienne ; chaudronnier ; résistant FTPF.

Célibataire, demeurant 210 cités du Tunnel et travaillant à Auboué (Meurthe-et-Moselle), Orlando Garatoni appartenait depuis l’été de 1942 aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF). Il était chef du groupe d’Auboué-Briey de la région C. Il participa à la destruction du transformateur d’Auboué.
Il fut arrêté le 4 juin 1942 par la police française (police judiciaire) et la gendarmerie d’Auboué dans le cadre de l’affaire Pacci. Giovanni Pacci commanda l’équipe de sabotage de la centrale électrique d’Auboué (Meurthe-et-Moselle) le 4 février 1942. Cet événement fut suivi de représailles sévères de l’occupant (cent arrestations, soixante-quinze déportations, quinze fusillés), et du démantèlement de l’organisation clandestine communiste, avec l’appui du préfet régional collaborateur Jean Schmidt.
Orlando Garatoni fut incarcéré à la prison de Briey puis à la prison Charles-III à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il fut condamné à mort le 20 juillet 1942 pour « activité communiste – détention d’armes et d’explosifs, sabotages » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 591 de Nancy et fusillé le 29 juillet dans la forêt de Haye, au lieu-dit La Malpierre (fonds de Toul) avec neuf de ses camarades : Gaston Fehringer, René Froment*, Aldo Giagnoni, Maurice Henry, Marcel Jansen, Bruno Mingarelli, Henri Mougeotte, Pio Passini et Albert Vurpillot.
Il fut exécuté sur une civière car il était blessé suite d’une tentative de suicide dans l’enceinte de la prison Charles III.
Il fut inhumé au cimetière de Champigneulles (Meurthe-et-Moselle).
Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de La Malpierre
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Pia Leonetti Carena, Les Italiens du Maquis, Paris, Éd. Mondiales, 1968 (erreur de date de décès). – Mémorial GenWeb (affaire Pacci). – Notes Antonio Bechelloni. — Claude Favre, La Malpierre des héros anonymes, 2012.

Dominique Tantin

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