Né le 6 décembre 1914 à Confolens (Charente), fusillé le 8 mai 1944 au champ de tir de Biard près de Poitiers (Vienne) ; cheminot ; résistant au sein de l’Armée secrète (AS).

François Faubert était le fils d’Eugène Faubert tailleur de pierre et de Marie, Augustine Brunet. Ses parents s’étaient mariés à Confolens le 26 janvier 1914. Son père fut mobilisé le 3 août 1914 dans un régiment d’artillerie, cinq mois avant la naissance de son fils. Il ne fut démobilisé qu’en mars 1919, après être parti en Orient de 1915 à 1917. Il entra en 1920 aux Chemins de fer d’Orléans et la famille se déplaça selon les mutations, de Confolens à Libourne, puis à Chabanais en Charente et au début des années 30 en Indre-et-Loire. François Faubert devint à son tour cheminot comme son père et était en 1944, homme d’équipe au Service de l’Exploitation SNCF à Roumazières(Charente). Célibataire, il résidait à Roumazières. Il fut détaché en Allemagne le 26 janvier 1943 à Halle (Saxe-Anhalt) puis à Lauban (actuellement Luban en Pologne). À la suite d’une permission obtenue le 26 janvier 1944, il refusa de rejoindre son poste, pris le maquis et s’engagea dans le maquis AS Bir-Hacheim, intégrant le groupe de Négret (Charente) le 14 février 1944.
Au lendemain d’un accrochage survenu le 4 février 1944 avec les troupes allemandes, trois jeunes gens furent arrêtés et livrèrent des informations confirmant la présence d’un maquis dans la région de Négret. Le service de la Section des affaires politiques (SAP) de Poitiers, dirigé par le commissaire Rousselet, poursuivit les investigations et fournit les renseignements recueillis aux autorités allemandes.
Dans la matinée du 22 mars 1944, les troupes de la Wehrmacht, accompagnées des services de la SAP de Poitiers, encerclèrent la grange située à Saint-Laurent-de-Céris (Charente) où le groupe avait installé son campement. L’assaut fut donné. François Faubert et trente-deux autres maquisards furent arrêtés.
Interné à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers puis condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 677 de Poitiers (FK 677), il a été fusillé le 8 mai 1944 sur le champ de tir de Biard avec ses camarades.
Il obtint la mention mort pour la France, fut homologué FFI et reçut le statut d’interné – résistant (DIR) en juin 1953. Il fut décoré à titre posthume de la Médaille de la Résistance par décret du 26 juin 1956. Son nom est inscrit sur le monument commémorant les 128 fusillés sur le champ de tir de Biard, inauguré le 8 mai 1949, sur le monument aux morts de Chabanais et sur la plaque commémorative SNCF de Roumazières-Loubert.
Sources

SOURCES : SHD AVCC, Caen. — SHD Vincennes GR 16 P 216964 (à consulter) — Arch. Dép. Charente (état civil, registre matricule) et Vienne, 1921W28. — Au nom de la Résistance, hommage aux 128 fusillés, coll. Centre régional « Résistance & Liberté » et MIMC Office national des anciens combattants Vienne, Poitiers, 2013. — Mémoire des hommes — Mémorial genweb.

Virginie Daudin, Michel Thébault

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