Né le 2 janvier 1892 à Freudenburg (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), fusillé après condamnation à mort le 8 mai 1944 au champ de tir de Biard près de Poitiers (Vienne) ; boucher ; résistant au sein de l’Armée secrète (AS), maquis Bir Hacheim (Charente).

Max Kahn, de confession juive, marié, demeurait Forbach (Moselle). Il fut évacué le 1er septembre 1939 avec toute la population du secteur par les autorités françaises par mesure de protection et replié dans le département de la Charente. Après la débâcle, il ne put rentrer en Moselle annexée déclarée "judenrein" (sans juif) par les autorités nazies. Il s’installa donc à Genouillac, en zone libre, à l’est du département de la Charente.
Il s’engagea fin 1943 dans le maquis Bir-Hacheim (AS) et intégra le groupe de Négret (Charente), à quelques kilomètres de son domicile .
Au lendemain d’un accrochage survenu le 4 février 1944 avec les troupes allemandes, trois jeunes gens furent arrêtés et livrèrent des informations confirmant la présence d’un maquis dans la région de Négret. Le service de la Section des affaires politiques (SAP) de Poitiers, dirigé par le commissaire Rousselet, poursuivit les investigations et fournit les renseignements recueillis aux autorités allemandes.
Dans la matinée du 22 mars 1944, les troupes de la Wehrmacht accompagnées des services de la SAP de Poitiers encerclèrent la grange située à Saint-Laurent-de-Céris (Charente) où le groupe avait installé son campement. L’assaut fut donné. Max Kahn et trente-deux autres maquisards furent arrêtés.
Interné à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers puis condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 677 de Poitiers (FK 677), il a été fusillé le 8 mai 1944 sur le champ de tir de Biard avec ses camarades.
Son corps fut inhumé dans le cimetière de Montreuil-Bonnin (Vienne). Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Genouillac. Il figure également en Charente sur la stèle commémorative de Saint-Laurent-de-Céris et sur le mémorial de Saint-Claud.
Son nom est inscrit sur le monument commémorant les 128 fusillés sur le champ de tir de Biard, inauguré le 8 mai 1949.
Sources

SOURCES : SHD AVCC, Caen. — Arch. Dép. Vienne 1921W28. — Au nom de la Résistance, hommage aux 128 fusillés, coll. Centre régional « Résistance & Liberté » et MIMC Office national des anciens combattants Vienne, Poitiers, 2013. — Consistoire israélite de la Moselle, Le martyrologe des juifs de la Moselle 1939-1945, Knutange, imp. Klein, 1999, p.91 — Notes Michel Thébault — Mémorial genweb.

Virginie Daudin, Philippe Wilmouth

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