Né le 23 juillet 1923 à Saint-Junien (Haute-Vienne), fusillé le 8 mai 1944 après condamnation à mort au champ de tir de Biard près de Poitiers (Vienne) ; forgeron ; résistant au sein de l’Armée secrète (AS), maquis Bir Hacheim (Charente).

Marcellin Reix, fils de cultivateurs, résidait à Saint-Junien où il exerçait la profession de forgeron.
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il adhéra au mouvement de résistance Combat à partir de juin 1943 puis s’engagea avec son frère Léon Reix dans un maquis de l’Armée Secrète en Charente, intégrant le groupe de Négret – camp du Chalard (Charente) en novembre 1943 (pseudo Riquet). Organisé par André Chabanne, le maquis reçut le 5 février 1944 la visite du délégué militaire régional, Claude Bonnier qui lui donna le nom de Bir Hacheim. Mais un accrochage survenu le soir même à Saint Mary (Charente) avec les troupes allemandes attira l’attention des forces d’occupation sur le secteur. Les arrestations confirmèrent la présence d’un maquis. Le service de la Section des affaires politiques (SAP) de Poitiers dirigé par le commissaire Rousselet poursuivit les investigations et fournit les renseignements recueillis aux autorités allemandes. Dans la matinée du 22 mars 1944, les troupes de la Wehrmacht accompagnées des services de la SAP de Poitiers encerclèrent la grange d’Andourchapt située à Saint-Laurent-de-Céris (Charente) où le groupe avait installé son campement.
Lors de l’assaut, deux maquisards blessés furent achevés. Marcellin Reix et trente-deux autres maquisards, dont son frère Léon, furent arrêtés.
Interné à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers puis condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 677 de Poitiers, Marcellin et Léon Reix ont été fusillés le 8 mai 1944 sur le champ de tir de Biard avec leurs camarades.
Il fut homologué Sergent-chef (Grade RIF) et obtint la mention mort pour la France.
Son nom est inscrit sur le monument commémorant les 128 fusillés sur le champ de tir de Biard, inauguré le 8 mai 1949, sur la stèle commémorative de Saint-Laurent-de-Céris (Charente) ainsi que sur la plaque commémorative dans le square des Héros et Martyrs de la Résistance et de la déportation 1939 – 1945 à Saint-Junien.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vienne, 1921 W 28 — Au nom de la Résistance, hommage aux 128 fusillés, coll. Centre régional « Résistance & Liberté » et MIMC Office national des anciens combattants Vienne, Poitiers, 2013 — IR 1208 19633, ODAC 87 —ADIRP 87 — Dossier CVR 87 (cvr 17387) — SHD GR 16P 504132 — Notes Bernard Pommaret.

Virginie Daudin, Michel Thébault

Version imprimable