Né le 13 novembre 1920 à La Chapelle-devant-Bruyères (Vosges), fusillé le 8 juillet 1944 à Épinal (Vosges) ; cultivateur ; résistant au sein des FTPF, maquis de Corcieux.

Demeurant à Corcieux (Vosges), Edmond Léonard fut arrêté à Arrentès-de-Corcieux le 12 juin 1944 par la Sipo-SD ; il avait été dénoncé comme faisant partie de la Résistance. Il était résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) depuis le 6 juin précédant, dans le maquis de Corcieux. Il avait été chargé avec son groupe d’appliquer le plan Vert, c’est-à-dire de saboter les voies de chemin de fer pour gêner les mouvements des troupes occupantes après le débarquement du 6 juin. Ce jour-là, le groupe organisa une action armée contre un poste de guet allemand à Arentès (Vosges), près de Corcieux, qui fit deux prisonniers et un tué. Edmond Léonard participa à ce coup de main. La Wehrmacht réagit peu après pour récupérer ses soldats : le maquis fut attaqué et démantelé.
D’autres membres du groupe furent capturés le 12 juin : André Groll, René Humbert, Pierre Thomas, Roger Marchal, Jean Paradis, René Pourcher, Charles Mangeonjean, et René Vichard. Ils furent condamnés et exécutés à Corcieux le 14 juin.
Cinq autres maquisards furent abattus sur la place de Corcieux (désormais dite des Fusillés), comme en témoigne la plaque commémorative : Alphonse Aubry, Yvan Cael, Georges Colle, Marcel Grandidier, Léon Pierron.
Plusieurs membres du groupe furent arrêtés également, condamnés et fusillés plus tard : Eugène Baradel, René Huser, Olivier Caël, Henri Simon, Émile Roussel. Et peut-être Pierre Chamery, Jean Ancel et André Pflug.
Incarcéré à Épinal (Vosges), Edmond Léonard fut, comme Eugène Baradel et Jean Ancel fut déféré devant le tribunal militaire allemand FK 662 siégeant à Épinal (Vosges) le 8 juillet 1944. Condamnés à mort, ils ont été fusillés le même jour par un peloton d’exécution allemand.
Son nom figure sur le monument des fusillés vosgiens, à Épinal, dans le quartier de la Vierge.
Sources

SOURCE : DAVCC, Caen, Liste S 1744 149/44 ; liste S 529/44 (Notes Thomas Pouty).

Frédéric Stévenot

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