Né le 19 septembre 1923 à Les Rouges-Eaux (Vosges), fusillé le 14 juin 1944 à Corcieux ; sagard ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI), maquis de Corcieux.

Charles Mangeonjean était le fils de Paul et de Marie Mathilde Gérard, cultivateurs, domiciliés à La Chapelle-devant-Bruyères. Il était marié avec Marie Andréa Vichard et domicilié à Corcieux, hameau Les Cours.
probablement membre du maquis de Corcieux. Le 6 juin 1944, le groupe avait lancé une action armée contre un poste de guet allemand à Arentès (Vosges), près de Corcieux, qui perdit deux prisonniers et un tué. La Wehrmacht réagit peu après pour récupérer ses soldats : le maquis fut attaqué et démantelé.
Charles Mangeonjean fut exécuté le 14 juin à seize heures.
L’acte de décès fut dressé le 21 juin sur la déclaration de Paul René Simon, 48 ans, garde champêtre à Corcieux.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès le 1er avril 1946 et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
D’autres membres du maquis furent également capturés à La Chapelle-devant-Bruyères (Vosges) : Pierre Georgeon, René Humbert, Pierre Thomas, André Groll, Roger Marchal, René Pourcher, Jean Paradis, et René Vichard. Cinq autres maquisards furent abattus sur place, comme en témoigne la plaque commémorative de la place des Fusillés, à Corcieux : Alphonse Aubry, Yvan Cael, Georges Colle, Marcel Grandidier, Léon Pierron.
Un monument commémoratif en hommage aux neuf résistants se trouve à la sortie du village, sur la route de Granges.
Plusieurs membres du groupe furent arrêtés dans les jours suivants, condamnés et fusillés plus tard : Auguste Cholez, Edmond Léonard, Eugène Baradel, René Huser, Émile Grandadam, Olivier Caël, Henri Simon, Émile Roussel. Et peut-être Pierre Chamery, Jean Ancel et André Plug, sur qui on n’a guère de renseignements.
Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 05/01/1956 publié au JO le 07/01/1956.
Son nom figure également sur le monument aux morts, à Corcieux et le parchemin du monument du col du Haut-Jacques, dédié aux forestiers résistants, à Taintrux (Vosges) où il est inscrit à tort sous le nom de MANGEON Jean Charles.
Sources

SOURCE : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, AC 21 P 569301 (nc) et SHD, Vincennes, GR 16 P 389356 (nc).— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Monument commémoratif, Corcieux.— État civil (acte de décès n° 23).

Frédéric Stévenot

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