Né le 19 septembre 1923 à Corcieux (Vosges), fusillé le 14 juin 1944 à Corcieux ; cultivateur ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI), maquis de Corcieux.

Célibataire et demeurant à La Chapelle-devant-Bruyères (Vosges), Jean Paradis y fut arrêté le 12 juin 1944 par la Wehrmacht, pour « actes de franc-tireur ». Il était résistant FFI depuis 1943, dans le maquis de Corcieux. Il fut chargé avec son groupe d’appliquer le plan Vert, c’est-à-dire de saboter les voies de chemin de fer pour gêner les mouvements des troupes occupantes après le débarquement du 6 juin. Ce jour-là, le maquis lança une action armée contre un poste de guet allemand à Arentès (Vosges), près de Corcieux, qui perdit deux prisonniers, et fit un tué. La Wehrmacht réagit peu après pour récupérer ses soldats : le maquis fut attaqué et démantelé peu après.
D’autres membres du groupe furent également capturés : Pierre Georgeon, René Humbert, Pierre Thomas, André Groll, Roger Marchal, René Pourcher, Charles Mangeonjean, et René Vichard*. Cinq autres maquisards furent abattus sur place, comme en témoigne la plaque commémorative de la place des Fusillés, à Corcieux : Alphonse Aubry, Yvan Cael, Georges Colle, Marcel Grandidier, Léon Pierron.
Incarcéré comme ses camarades à la prison de Corcieux, Jean Paradis fut déféré devant le tribunal militaire allemand FK 662 siégeant à Épinal (Vosges) le 14 juin. Ils furent condamnés à mort le 14 juin 1944, un peloton d’exécution allemand les fusilla le même jour.
Un monument commémoratif en hommage aux neuf résistants se trouve à la sortie du village, sur la route de Granges.
Plusieurs membres du groupe furent arrêtés dans les jours suivants, condamnés et fusillés plus tard : Auguste Cholez, Edmond Léonard, Eugène Baradel, René Huser, Émile Grandadam, Olivier Caël, Henri Simon, Émile Roussel. Et peut-être Pierre Chamery, Jean Ancel et André Pflug.
Sources

SOURCE : DAVCC, Caen, Liste S 1744 136/44 ; Liste S 448/44 (Notes Thomas Pouty).

Frédéric Stévenot

Version imprimable