Né le 18 avril 1923 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), fusillé le 29 juillet 1942 à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) ; électricien chez Thomson ; résistant FTPF.

Albert Vurpillot prit les armes au côté de l’armée française à l’âge de dix-sept ans, sur les bords de la Loire, à la débâcle. De retour à Nancy, il s’engagea dans l’action clandestine communiste dans un groupement de Nancy sous les ordres de Marcel Simon* et rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de Résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF). Il voulut faire exploser une bombe artisanale dans la cave du garage où il est employé, à Jarville-la-Malgrange, garage réquisitionné par les Allemands.
Dénoncé, il fut arrêté en flagrant délit de sabotage le mercredi 22 avril 1942 à Jarville-la-Malgrange par la Sipo-SD dans le cadre de l’« affaire Pacci ». Giovanni Pacci, responsable militaire régional des FTPF, avait dirigé l’équipe de sabotage de la centrale électrique d’Auboué le 4 février 1942. Cet événement fut suivi de représailles sévères de l’occupant (cent arrestations, soixante-quinze déportations, quinze fusillés), et du démantèlement de l’organisation clandestine communiste, avec l’appui du préfet régional collaborateur Jean Schmidt.
Albert Vurpillot fut incarcéré à la prison Charles-III de Nancy, interrogé et torturé, puis condamné à mort le 20 juillet 1942 pour « menées communistes, détention d’armes et d’explosifs et terrorisme » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 591 de Nancy. Il fut exécuté, à l’âge de dix-neuf ans, le 29 juillet à 6 h 02 dans la forêt de Haye, au lieu-dit La Malpierre (fonds de Toul), avec neuf de ses camarades.
Ses deux frères, Georges (né en 1928) et André (né en 1929), furent pris comme otages, ainsi que sa tante, et internés à la prison Charles-III puis au camp d’Écrouves.
Il fut inhumé à la hâte au cimetière de Maxéville, puis son corps fut transféré au cimetière militaire du Pétant à Montauville, carré 1939-1945, tombe 304. Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de La Malpierre.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Site Internet : Mémorial GenWeb ; http://afmd.asso.fr/IMG/pdf/journal... (conférence de Jean-Claude Magrinelli donnée dans la salle Chepfer à l’hôtel de ville de Nancy, le vendredi 11 octobre 2013, compte-rendu de Claude Favre).

Dominique Tantin

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