Né le 5 avril 1913 à Wiataredow (Pologne), fusillé après condamnation à mort le 2 décembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; de nationalité polonaise ; résistant réseau franco-polonais F2.

Boguslaw Kieres résidait à Réalville par Montauban (Tarn-et-Garonne). Il était membre du réseau F2. Ce réseau (appelé « F2 », « F » pour France et « 2 » car le mouvement succédait à une organisation de renseignement des forces navales polonaises) fut implanté dès 1940 à l’initiative du gouvernement polonais en exil à Londres. En effet, après l’armistice de juin 1940, le Gouvernement Polonais s’exila à Londres et organisa aussitôt des réseaux clandestins polonais en France, ces réseaux disposant de leurs propres moyens de communication et étant reliés directement aux services secrets britanniques. Les premiers rapports et dépêches expédiés par le réseau partirent de Toulouse (Haute-Garonne) pour Londres le 15 septembre 1940. Boguslaw Kieres fut arrêté en Haute-Garonne, le 1er juin 1943, par la Sipo-SD. Accusé d’« espionnage », il fut transféré à Paris, incarcéré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Il fut jugé, en même temps que plusieurs camarades du même réseau (dont Zbigniew Jablonski et Kasimir Luczynski), le 25 novembre 1943 par le tribunal militaire attaché au Commandement du Gross Paris, rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Il fut condamné à mort et exécuté avec ses camarades, le 2 décembre 1943 à 9 h 44 par les autorités allemandes au Mont-Valérien.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – http://www.beskid.commedrala7.html (Le Renseignement et la Résistance polonaise en France).

Michel Thébault

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