Né le 11 juillet 1909 à Ronchamp (Haute-Saône), fusillé le 29 avril 1944 à Frotey-lès-Vesoul (Haute-Saône) ; employé SNCF ; résistant, membre du mouvement Libération-Nord, groupe Lorraine.

Fils de Jules Charpy, chaudronnier, et de Lydie Legrey, sans profession, Maurice Charpy résidait rue Lalloz à Belfort (Territoire-de-Belfort). Cheminot, il était entré à la Compagnie de l’Est en avril 1937. Il s’était marié le 24 juin 1937 avec Marie Simone Pattin, mais ils vivaient séparés depuis novembre 1940 ; le couple n’avait pas d’enfant.
Il était le chef d’un groupe de résistants, le groupe Lorraine de Giromagny (Territoire-de-Belfort) dont faisaient partie les frères Bredmestre, Jean et Prosper ainsi qu ’André Lasource.
Il fut arrêté le 15 décembre 1943 à Belfort par la police française pour « activité de franc-tireur ». En effet, il avait participé à plusieurs attentats et attaques à main armée. Il fut interné successivement dans les prisons de Lure (Haute-Saône) puis de Vesoul le 8 mars, et remis à la Sipo-SD.
Condamné à mort le 13 avril 1944 par le tribunal militaire allemand de Vesoul (FK 661), Maurice Charpy a été fusillé le 29 avril 1944 à Vesoul à 6 h 33. La date de décès enregistrée sur son acte de naissance est celle du 18 août 1944.
Son nom est inscrit sur la stèle commémorative de la combe de Freteuille à Frotey-lès-Vesoul, où trente-neuf hommes ont été fusillés de février à avril 1944, ainsi que sur le mémorial de la Résistance à Vesoul. En avril 1945, il a été cité à l’ordre de la SNCF : « A été fusillé par les Allemands le 29 avril 1944 comme ayant participé à des actes de sabotage ».
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — Thomas Fontaine (dir.) Mémorial, Cheminots victimes de la répression, 1940-1945, Perrin/SNCF, 2017. — MémorialGenweb. — État civil.

Delphine Leneveu, Annie Pennetier

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