Né le 9 juin 1913 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé comme otage le 22 octobre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; pharmacien ; résistant.

Fils de Frederic Caldecott, contremaître peintre de nationalité anglaise, et de Julienne Protin, ménagère, Hubert Caldecott, célibataire, était domicilié à Paris, dans le XVIIIe arrondissement. Il fut un résistant isolé dès juin 1940 qui aidait des militaires français et anglais à s’évader. Puis il intégra le groupe « Bouvron » de Nantes (Loire-Inférieure, Loire Atlantique).
Il fut arrêté le 10 avril 1941 à Paris par l’Abwehr, jugé à Nantes pour « aide à l’ennemi et aide à des prisonniers de guerre évadés » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 518. Le collaborateur agent de l’Abwehr André Barrault l’avait dénoncé ainsi que d’autres résistants qui furent arrêtés également en avril 1941 : Marcel Hévin, Philippe Labrousse, Max Veper, Jeanne Gelabert. André Barrault a été condamné à mort et exécuté le 18 décembre 1945.
Selon les historiens Berlière et Liaigre, Hubert Caldecott aurait été acquitté ; quoi qu’il en soit, les Allemands le maintinrent en détention. Il fut détenu successivement à la prison du Cherche-Midi à Paris (VIe arr.) du 10 au 16 avril 1941, puis transféré à la prison Lafayette de Nantes jusqu’au 1er octobre 1941 et enfin au camp de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis) du 1er octobre 1941 jusqu’à son exécution.
En effet, Hubert Caldecott fut exécuté comme otage au fort du Mont-Valérien le 22 octobre 1941 à 16 heures en représailles à l’exécution par des résistants du lieutenant-colonel Karl Hotz, Feldkommandant de Nantes, le 20 octobre 1941. Il aurait été désigné parce qu’il était originaire de Nantes, lieu de l’attentat, et coupable d’un délit grave. Avec lui furent passés par les armes quatre autres otages : Marcel Hévin, Philippe Labrousse, André Ribourdouille et Victor Saunier, là encore en représailles à l’exécution du lieutenant-colonel Karl Hotz. Le même jour et pour la même raison, vingt-sept internés furent fusillés à Châteaubriant (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) et seize à Nantes.
Une note du Délégué général du Gouvernement français demanda aux autorités allemandes de bien vouloir remettre le corps de Hubert Caldecott, fusillé comme otage le 22 octobre 1941, "vraisemblablement inhumé au cimetière d’Ivry", à son oncle, Monsieur Desmars, 73 rue Vasco de Gama Paris (XVe arr.). Hubert Caldecott et ses quatre compagnons ont été inhumés le 22 octobre 1941 au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), division 39 ligne 4, puis transférés à Nantes le 7 juin 1945. Hubert Caldecott repose dans la tombe familiale du cimetière La Briandais à Saint-Nazaire.
Il fut reconnu « Mort pour la France » par le ministère des Anciens Combattants le 1er avril 1946.
Son nom est inscrit sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien, sur le monument commémoratif des 50 otages à Nantes et sur une plaque dans le cimetière Saint-Paul à Rezé (Loire-Atlantique) à la mémoire des résistants fusillés.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — J.-M. Berlière et F. Liaigre, Le sang des communistes : les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, automne 1941, Paris, Fayard, 2004. — Site Internet Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb.— Gélabert Jeanne résistance 62.net. — État civil. — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

Dominique Tantin

Version imprimable