Né le 29 mai 1920 à Chaligny (Meurthe-et-Moselle), fusillé, probablement comme otage, le 12 janvier 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; wattman de mine ; résistant communiste.

Fils de Pierre et d’Annette Bourillot, célibataire, Charles Heinry était domicilié dans sa commune natale. Membre d’une organisation communiste clandestine, peut-être de l’Organisation spéciale (OS), depuis mars 1941, il était affilié au même groupe que Travers et André. André avait remis des tracts à Heinry, lequel devait en assurer la diffusion. Il fut arrêté le 13 novembre 1941 par les gendarmes français et incarcéré à la prison Charles-III de Nancy jusqu’au 22 décembre 1941.
Le 4 décembre 1941, Charles Heinry aurait été condamné aux travaux forcés à perpétuité pour « propagande communiste et intelligence avec l’ennemi » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 591 de Nancy (Meurthe-et-Moselle), un verdict surprenant compte tenu de la gravité de l’incrimination.
Il fut ensuite transféré à la prison de Fresnes jusqu’à son exécution, peut-être comme otage en représailles à l’attentat de Dijon du 28 décembre 1941 au cours duquel Lucien Dupont et un militant italien, Armand Tosin, surnommé Riqui (ou Riquy), membres de l’OS, abattirent un officier allemand rue Victor-Hugo.
Il fut déclaré « Mort pour la France » par le ministère des Anciens Combattants le 19 février 1946.
Son nom est inscrit sur le mémorial du Mont-Valérien et sur celui de Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.

Dominique Tantin

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