Né le 11 novembre 1921 à Montigny-le-Bretonneux (Seine-et-Oise, Yvelines), fusillé après condamnation le 1er juillet 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; charcutier ; résistant FTPF.

Fils de Théodore, employé de chemin de fer, et de Louise, née Fouquet, couturière, Louis Girard épousa Lucette Quédru le 15 janvier 1944. Le couple demeurait à Vélizy (Seine-et-Oise, Yvelines). Louis Girard, réfractaire au Service du travail obligatoire, rejoignit en janvier 1944 un groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP) du secteur de Bonnières (Seine-et-Oise, Yvelines). Il participa probablement à quelques actions dont, en janvier 1944, le déraillement d’un train allemand de la ligne Paris-Dieppe et, en mars 1944, le sabotage de la ligne Paris-Brest.
Alors que les membres du groupe étaient dans un train à destination de Paris le 13 mars 1944, l’un d’eux manipula imprudemment son revolver, blessant grièvement Mathurin Rouzic. Celui-ci fut abandonné dans le train, puis emmené à l’hôpital où il mourut le 17 mars. La police à la suite de ce drame enquêta, remonta jusqu’au groupe FTP de Bonnières et le démantela.
La brigade spéciale de la police judiciaire mena l’enquête et, le 22 mars 1944, Louis Girard fut arrêté à Chaville (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine). L’ensemble du groupe FTP de Bonnières fut démantelé par cette brigade. Détenu à la prison de la police judiciaire rue Bassano, Louis Girard fut remis à la Gestapo qui avait un lieu de tortures dans la même rue.
Transféré le 2 avril à Fresnes, il fut jugé dans l’enceinte de la prison le 1er juillet 1944 avec Georges Herrewyn, Jacques Deschamps, Eugène Janneton et Raymond Pochon par le tribunal de la Feldkommandantur 758 de Saint-Cloud. Condamné à mort pour « activité de franc-tireur et détention d’armes », il a été fusillé le même jour avec ses compagnons au stand de tir du ministère de l’Air.
Après la Libération le conseil municipal de Vélizy (aujourd’hui Vélizy-Villacoublay) donna le nom de Louis Girard à une rue de la ville.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, Boîte 5/B VIII 5, Liste S 1744-496/44 (Notes Thomas Pouty). – L. Tsévéry, F. Sekhraoui, Les 161 fusillés du polygone de Balard, Éd. FFDJF, 2011. – État civil.

Daniel Grason

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