Né le 8 juillet 1923 à Trouville-sur-Mer (Calvados), exécuté sommairement le 26 mars 1944 à Brantôme (Dordogne) ; ouvrier mécanicien ; résistant, membre du réseau Buckmaster Jean-Marie.

Émile Avril
Émile Avril
Crédit : Jean-Paul Bedoin
Fils de Philémon Avril, journalier, et de Lucie Halley, couturière, Émile Avril était ouvrier mécanicien à Trouville-sur-Mer.Fils de Philémon Avril, journalier, et de Lucie Halley, couturière, Émile Avril était ouvrier mécanicien à Trouville-sur-Mer. Résistant, il appartenait au réseau Buckmaster Jean-Marie dont une antenne fut créée en Périgord, en mai 1942, à Saint-Jory-de-Chalais, par Charles Serre, notaire à Champagnac-de-Belair, pionnier de la Résistance en Dordogne-Nord, à la demande Henri Frager (mort en déportation à Buchenwald le 5 octobre 1944).
Menacé par le STO, il quitta le Calvados en 1943 afin de gagner les maquis de la Dordogne. Il trouva refuge dans une ferme de Puy-Henry où il était employé comme ouvrier agricole.
Le 26 mars 1944, ce jeune Normand réfractaire au S.T.O que tout le monde à Brantôme connaissait et qui avait donné l’alerte lors de la fusillade au stade passait sur la route d’Angoulême, alors que les Allemands s’apprêtaient à fusiller les otages. Devenu dès lors un témoin gênant, il fut intercepté et abattu sur place avec les otages.
Ils furent exécutés par un détachement de la brigade nord-africaine placé sous le commandement d’Alex Villaplane et intégré à la Hilfspolizei, rattachée à la division Brehmer (325e division de sécurité). Le peloton d’exécution pourrait avoir été commandé par August Meier, lieutenant-colonel SS, Kommandeur de la Sipo SD de Limoges.
Emile Avril a reçu la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur l’important monument érigé à Brantôme, dès 1946, par les villes de Limoges et Brantôme, à la mémoire des 26 victimes (parmi lesquelles 25 otages internés à la prison de Limoges) fusillées par les Allemands en représailles d’une action de la Résistance et sur les monuments aux morts de Deauville et Trouville-sur-Mer.
Voir Site de massacre : Brantôme (Dordogne), 26 et 27 mars 1944.
Sources

SOURCES : Jean Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados. — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, la traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p.110. — Mémorial GenWeb. — Notes de Julien Lucchini. — État civil.

Jean Quellien, Dominique Tantin, Jean-Paul Bedoin

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