Né le 12 octobre 1923 à Bonnières-sur-Seine (Seine-et-Oise, Yvelines), fusillé après condamnation le 1er juillet 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; ouvrier dans l’industrie ; résistant au sein des FTPF.

Raymond Pochon (GenWeb)
Raymond Pochon (GenWeb)
Raymond Pochon vivait dans sa ville natale, il rejoignit les Francs-tireurs et partisans (FTP) sur le secteur Mantes-Poissy en février 1944. Il participa probablement avec le groupe FTP au sabotage de la ligne de chemin de fer Paris-Brest. Alors que les membres du groupe étaient dans un train à destination de Paris le 13 mars 1944, l’un d’eux manipula imprudemment son revolver, blessant grièvement Mathurin Rouzic. Celui-ci fut abandonné dans le train, emmené à l’hôpital, où il mourut le 17 mars. La police, à la suite de ce drame, enquêta et remonta jusqu’au groupe FTP et le démantela.
La Brigade spéciale de la police judiciaire mena l’enquête, ainsi que la gendarmerie de Bonnières. Cette dernière arrêta Raymond Pochon le 30 mars 1944 et le livra à la police judiciaire. L’ensemble du groupe FTP fut démantelé par la Brigade spéciale de la police judiciaire. Détenu à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne), Raymond Pochon fut jugé par le tribunal de la Feldkommandantur 758 de Saint-Cloud (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine) dans l’enceinte de la prison le 1er juillet 1944 avec Georges Herrewyn, Jacques Deschamps, Eugène Janneton et Louis Girard. Condamné à mort pour « activité de franc-tireur et détention d’armes », Raymond Pochon a été fusillé le même jour avec ses compagnons au stand de tir du ministère de l’Air.
Après la Libération, le conseil municipal de Bonnières donna le nom de Raymond Pochon à une rue de la ville, son nom figure sur le monument aux morts du cimetière communal.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, Boîte 5 / B VIII 5, Liste S 1744-496/44 (Notes Thomas Pouty). – Léon Tsévéry, Florence Sekhraoui, Les 161 Fusillés du polygone de Balard, Éd. FFDJF, 2011. – Mémorial GenWeb.

Daniel Grason

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