Né le 18 juin 1924 à Puteaux (Seine, Hauts-de-Seine), fusillé le 1er juillet 1944 au stand de tir du Ministère de l’Air, Balard, Paris XV arr. ; manœuvre dans l’industrie ; résistant FTPF.

Fils de Benjamin Deschamp ; forgeron, et de Victoire Brètille, sans porfession, Jacques Deschamps vivait à Bonnières-sur-Seine comme Raymond Pochon, il rejoignit le groupe FTP de Mantes-Poissy à une date inconnue. Peut-être participa-t-il en mars 1944 au sabotage de la ligne Paris-Brest. Alors que les membres du groupe étaient dans un train à destination de Paris le 13 mars 1944, l’un d’eux manipula imprudemment son revolver, blessant grièvement Mathurin Rouzic. Celui-ci fut abandonné dans le train. Emmené à l’hôpital, il y mourut le 17 mars. La police à la suite de ce drame enquêta et remonta jusqu’au groupe FTP et le démantela.
La Brigade spéciale de la police judiciaire mena l’enquête et arrêta, le 23 mars 1944, Jacques Deschamps et Eugène Janneton. Interrogé, Jacques Deschamps fut incarcéré à Fresnes. Il fut jugé dans l’enceinte de la prison le 1er juillet 1944 avec Georges Herrewyn, Eugène Janneton, Louis Girard et Raymond Pochon par le tribunal de la Feldkommandantur 758 de Saint-Cloud. Condamné à mort pour « activité de franc-tireur et détention d’armes », il a été fusillé le même jour avec ses compagnons au stand de tir du ministère de l’Air.
Après la Libération, le conseil municipal de Bonnières donna le nom de Jacques Deschamps à une rue de la ville ; son nom figure sur le monument aux morts du cimetière communal.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, Boîte 5/B VIII 5, Liste S 1744-496/44 (Notes Thomas Pouty). – L. Tsévéry, F. Sekhraoui, Les 161 fusillés du polygone de Balard, Éd. FFDJF, 2011. – Mémorial GenWeb. — État civil.

Daniel Grason

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