Né le 23 janvier 1907 à Lambesc (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 14 juillet 1944 à Cadenet (Vaucluse) ; mécanicien chauffeur ; résistant de l’Organisation de résistance de l’armée (ORA).

Cadenet, monument aux fusillés du 14 juillet 1944
Cadenet, monument aux fusillés du 14 juillet 1944
Cadenet, stèle Abel Allemand et Lucien Roustan
Cadenet, stèle Abel Allemand et Lucien Roustan
Fils de Paul Allemand et de Blanche Jullian, marié à Clémence Jauffret, ce père de deux enfants était mécanicien chauffeur à Lambesc. Résistant, membre de l’ORA, il fut arrêté dans la nuit du 10 au 11 juillet 1944 avec sept autres personnes, par les hommes de la 8e compagnie Brandebourg (groupe Heinrich) et conduit à leur siège, l’hôtel Splendid de Cavaillon (Vaucluse), qui leur servait aussi de prison et de lieu d’interrogatoires, souvent accompagnés de sévices. Le 14 juillet 1944, il fit partie des neuf prisonniers, dont trois autres Lambescois arrêtés avec lui (Henri Fabre, Augustin Gay et Lucien Roustan), extraits de l’hôtel Splendid qui furent embarqués par les groupes Heinrich et Sohn partant en expédition contre le maquis de Lourmarin (Vaucluse). Ils furent fusillés, en route, deux par deux, quartier de La Meilhère, non loin du village de Cadenet où furent arrêtés, au petit matin, d’autres résistants. L’un des prisonniers, Jean Boyer, parvint à s’échapper et témoignera plus tard des circonstances de l’exécution. Abel Allemand choisit d’être abattu avec son camarade d’école primaire Lucien Roustan. Les deux hommes furent exécutés au quartier de La Meilhère. Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume le 22 mars 1960.
Un monument à leur mémoire fut inauguré le 14 juillet 1945.
Voir Site d’exécution de Cadenet (Vaucluse)
Sources

SOURCES : Arch. dép. Gard, 3 U 7 252 (cour de justice d’Avignon, dossier Paolino). ⎯ Arch. dép. BdR 9 W 43. — Mémoire des hommes DAVCC 21 P 6141 et AC 21 P 696922, SHD Vincennes GR 16 P 8871 (nc). ⎯ Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974.— presse locale (La France 19 octobre 1944).  Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002.— Madeleine Baudoin, Témoins de la Résistance en R2, intérêt du témoignage en histoire contemporaine, Aix-en-Provence, thèse d’Histoire, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1977.  Jean Boyer (Dr), Aux portes de l’ombre, Valbonne, Éd. « L’Etoile du sud », 2003.— Louis Coste (dir.), La Résistance du pays d’Apt, de la Durance au Ventoux. Historique, Apt, 1974, rééd. 1982.— Éric Roche, « Le Maquis de Sainte-Anne 6-12 juin 1944. Recueil », 2012 (site maquis-sainteanne.fr).— Vaucluse 44, l’année de la liberté retrouvée. Aspects de la Résistance et de la Libération, Avignon, ONAC-Mission du 60e anniversaire des Débarquements et de la Libération de la France-Département du Vaucluse, 2004.— Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse d’histoire, Université d’Aix-Marseille, 2013.

Jean-Marie Guillon

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