Né le 29 mars 1909 à Avignon (Vaucluse), exécuté sommairement le 22 août 1944 aux Beaumettes (Vaucluse) ; chauffeur mécanicien ; Section atterrissages et parachutages (SAP).

Apt (Vaucluse), stèle SAP du quartier des Lançons
Apt (Vaucluse), stèle SAP du quartier des Lançons
Les Beaumettes (Vaucluse), stèle aux résistants tués le 22 août 1944
Les Beaumettes (Vaucluse), stèle aux résistants tués le 22 août 1944
Fils de Mutius Reynier et d’Anne Françoise Aniel, Marcel Reynier avait devancé l’appel et s’était engagé le 14 mai 1929. Son parcours est connu grâce au travail de Jean-Paul Jouval, président du Souvenir français du canton d’Apt. Affecté au 7e régiment du Génie le 16 mai, Marcel Reynier faut promu caporal le 18 octobre. Revenu à la vie civile, marié à Raymonde Autard, il travailla comme mécanicien d’autos puis comme chauffeur à Apt (Vaucluse). Il fut mobilisé du 2 septembre 1939 au 25 juin 1940. Résistant, il fut intégré à la SAP dès ses débuts, le 15 septembre 1943, avec le matricule AC 57. Il participa à la réception de parachutages à Lagarde d’Apt (Vaucluse), au transport d’armes et de munitions. Il alla chercher dans le Gard en août 1944 deux aviateurs américains blessés pour les conduire à Lagarde en vue de leur exfiltration par avion.
Engagé dans les combats de la Libération, Marcel Reynier fut capturé avec deux de ses camarades de la SAP d’Apt – Albert Gimet* et Raymond Guyader* - le 22 août 1944, par un détachement de la 11e Panzer en train de faire retraite devant l’avance des Américains. Ils étaient en reconnaissance sur la route de Saint-Saturnin d’Apt (Vaucluse), quartier de Lançon. Attachés sur le capot des véhicules en tête de colonne, les trois hommes furent frappés, torturés, puis exécutés peu après à l’entrée du village des Beaumettes, en riposte à une attaque lancée par des résistants sur le territoire de Bonnieux. Une plaque fut apposée à cet endroit et un monument a été érigé sur les lieux de leur arrestation.
Le titre de « Mort pour la France » lui fut attribué. Il fut homologué comme chargé de mission de 3e classe assimilé à sous-lieutenant, le 26 août 1948. Il fut décoré de la Croix de guerre avec palme à titre posthume. Inhumé dans le caveau perpétuel des morts pour la France des deux guerres d’Apt, son corps fut transféré plus tard dans le tombeau familial du cimetière Saint-Véran à Avignon (Vaucluse). Une plaque rappelle les circonstances de sa mort.Son nom figure également sur la stèle érigée au quartier de Lançon à Apt à la mémoire des membres de la SAP tués à la Libération. Une messe anniversaire fut dite à leur mémoire à Apt le 16 août 1945.
Voir Site d’exécution Les Beaumettes (Vaucluse
Sources

SOURCES : Site internet Mémoire des Hommes SHD Vincennes GR 16 P 508140 . ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. ⎯ Louis Coste (dir.), La Résistance du pays d’Apt, de la Durance au Ventoux. Historique, Apt, 1974, rééd. 1982. — Jean-Paul Jouval, Mémorial des victimes des communes du canton d’Apt. Seconde Guerre mondiale, Indochine, Algérie, Apt, Le Souvenir français, 2017, p. 240-241.

Jean-Marie Guillon, Dominique Tantin

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