Né le 10 septembre 1884 à Buis-les-Baronnies (Drôme), abattu le 10 juin 1944 à Séguret (Vaucluse) ; agriculteur ; résistant.

Fils de Marcellin Montjean, cultivateur, et de Victoire Tardieu, ménagère, Charles Montjean s’était marié le 16 janvier 1907 avec Anne-Marie Liotard à Buis-les-Baronnies. Propriétaire de la ferme Saint-Just à Séguret, Charles Montjean fut exécuté avec trois résistants du maquis AS Vasio qui avaient été faits prisonniers à proximité. Ce maquis tenait le secteur de Vaison-la-Romaine (Vaucluse) depuis que la Résistance régionale s’était mobilisée après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. C’est en contre-attaquant le 10 juin que la Wehrmacht se heurta à sa 1e compagnie sur le territoire de Séguret. Charles Montjean aurait pris à partie les soldats allemands. Ils fut exécuté avec Isaïe Brun, Joseph Domenech et Marcel Soret. Le maquisard Arsène Courbet* avait été tué auparavant dans l’affrontement.
Une stèle fut érigée là à leur mémoire après la Libération. Le nom de Charles Montjean figure aussi sur le monument aux morts de la place Burrus à Vaison-la-Romaine (Vaucluse) et sur le monument « aux morts du maquis » du cimetière de cette ville.
Il obtint la mention « Mort pour la France. »
Voir Site d’exécution Séguret (Vaucluse)
Sources

SOURCES : Arch. dép. Vaucluse 4 W 9488. ⎯ Arch. privées, fonds Pétré, Livre noir pour la XVe Région, Service des recherches de crimes de guerre ennemis, 4 juillet 1945. — Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 97491 (nc). — Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974. — Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. — Aimé Autrand, Le département du Vaucluse de la défaite à la Libération : mai 1940-25 août 1944, Avignon, Éd. Aubanel, 1965.⎯ état civil.

Jean-Marie Guillon

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