Né le 24 février 1919 à Caen (Calvados), exécuté sommairement le 6 juin 1944 à Caen ; ouvrier SNCF ; résistant, membre du Front national de Libération.

Fils de Charles Boutrois, chauffeur au chemin de fer, et de Louise Jeanne Porée, sans profession, Achille Boutrois était ouvrier au dépôt SNCF de la gare de Caen. Il s’était marié le 7 juin 1941 à Caen avec Arlette Dargent et était père de deux enfants, . Comme ses frères Michel et Émile, il s’était engagé dans la Résistance depuis 1942 au sein du Front national qui multipliait les sabotages sur le matériel allemand en réparation. Dans la nuit du 1er mai 1944, avec son frère Émile et un autre résistant, Jean Le Moal, ils parvinrent à rendre inutilisable la plaque tournante de la gare en y précipitant une locomotive. Mise en alerte, la Gestapo lança alors une série d’arrestations. Achille Boutrois fut arrêté à son domicile le 15 mai. Incarcéré tout comme son frère Michel à la maison d’arrêt de Caen, ils furent l’un et l’autre exécutés sommairement le 6 juin 1944 comme des dizaines d’autres patriotes. Leur frère aîné, Émile, qui avait réussi à se cacher, s’engagea à la Libération dans la 1re Armée française et fut tué au combat dans l’Est de la France.
Inhumé dans la cour de la maison d’arrêt de Caen, son corps fut exhumé par les Allemands avant leur fuite, et ne fut jamais retrouvé. Son nom figure sur le monument des fusillés de Caen ainsi que sur deux plaques commémoratives de la SNCF dans la même ville.
Achille Boutrois a reçu la mention « Mort pour la France » le 11 mars 1948.
Sources

SOURCES : Jean Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados. — Mémorial GenWeb. — Notes de Julien Lucchini. — État civil.

Jean Quellien

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