Né le 24 juillet 1924 à Brignoles (Var), exécuté le 9 juillet 1944 à Villelaure (Vaucluse) ; chauffeur mécanicien ; victime civile.

Fils d’Ettore Leardi dit Leardo et de Carmela di Censo, il était chauffeur mécanicien à Montfavet (Vaucluse), sans doute pour son père qui était transporteur. Parents et enfants s’étaient repliés à Viviers (Ardèche), le père ne voulant pas travailler pour les Allemands. Armand Leardo fut arrêté le 6 juillet 1944 par les hommes de la 8e compagnie Brandebourg alors que, souffrant, il se rendait à Avignon (Vaucluse). Il aurait été embarqué sur la camionnette de la compagnie à Mondragon (Vaucluse). Il fut pris comme otage et emprisonné à l’hôtel Splendid de Cavaillon (Vaucluse). Il en fut extrait avec cinq autres prisonniers, résistants pour la plupart, le 9 juillet 1944 par le groupe Heinrich partant en mission à Lambesc (Bouches-du-Rhône) pour effectuer des arrestations. Les six prisonniers - Blaise Bounias*, Armand Leardo, René et Maurice Mino*, André Morlot* et un inconnu - furent exécutés au passage à Villelaure, vers 14 heures, non loin du village, quartier du Marderic. Un monument commémoratif fut érigé sur les lieux de l’exécution après la Libération.
Voir Site d’exécution Villelaure (Vaucluse)
Sources

SOURCES : Arch. Justice militaire, Dossier Frey, Ronglin, Bossy, etc., rapport du 16 janvier 1946. ⎯ Arch. dép. Gard, 3 U 7 252 (cour de justice de Nîmes, dossier Paolino). ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. — Madeleine Baudoin, Témoins de la Résistance en R2, intérêt du témoignage en histoire contemporaine, Aix-en-Provence, thèse d’histoire, Université de Provence, 1977. — Louis Coste (dir.), La Résistance du pays d’Apt, de la Durance au Ventoux. Historique, Apt, 1974, rééd. 1982. — Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 2013.

Jean-Marie Guillon

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