Né le 27 août 1909 à Guebwiller (Haute-Alsace annexée), fusillé le 23 mai 1944 à Ludwigsburg (Wurtemberg, Allemagne) ; sous-officier d’aviation à Aulnat (Puy-de-Dôme) ; opérateur radio du réseau Alliance ; arrêté à Marseille en février 1943, condamné à mort par le 3e Sénat du RKG le 3 février 1944.

Adjudant dans l’armée de l’air jusqu’en novembre 1942, Armand Siffert était domicilié à l’aérodrome d’Aulnat. Après la dissolution de l’armée de l’armistice, il intégra le réseau Alliance et fut affecté dès décembre 1942 à l’activité d’opérateur radio. Il fut arrêté lors d’un voyage à Marseille en février 1943. À son domicile, on trouva une liste de personnes avec leur nom de code ainsi qu’un document localisant de nombreux postes émetteurs. L’avocat général du Volksgerichthof transmit son dossier au Reichkriegsgericht. Transféré le 17 décembre 1943 au camp de Compiègne, puis à la prison de Kehl , enfin à celle de Fribourg-en-Brisgau, Siffert , classé Nuit et Brouillard , accusé d’espionnage au profit d’une puissance ennemi, fut jugé par le 3e Sénat du RKG siégeant à Fribourg le 3 février 1944 qui le condamna à mort. Ce jugement fut confirmé le 15 février par l’amiral Bastian, président du RKG. Le recours en grâce ayant été refusé par le Führer, il fut fusillé en même temps que 15 autres Français le 23 mai 1944 à Ludwigsburg. À Guebwiller, une rue porte son nom.
Sources

Source : Auguste Gerhards, Tribunal de Guerre du IIIe Reich, Paris, 2014, p.461-464

Léon Strauss

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