Né le 5 décembre 1925 à Paris (Seine), exécuté sommairement le 1er août 1944 au camp de Souge (Gironde) ; étudiant ; résistant FTPF.

Étudiant juif à Paris, Meyer Rosner, fils de Moïse Rosner et de Lisa Marevu, habitait à Puteaux (Seine, Hauts-de-Seine). Il suivit ses parents lorsque, sous l’Occupation, ils fuirent dans le Gers. Ses parents s’installèrent alors à Seissan tandis que lui s’établit à Barran.
Le 7 décembre 1943, il rejoignit les Francs-tireurs et partisans (FTP) du Gers. Agent de liaison, il y prit le pseudonyme de Pierre Émily. Le 3 mai 1944, chargé de prévenir ses compagnons de l’imminence d’une vague d’arrestations, il fut arrêté à Lasséran (Gers) par la gestapo alors qu’il circulait à bicyclette. Interné à Auch (Gers), puis à Toulouse (Haute-Garonne) à Saint-Michel, il embarqua dans le « train fantôme » en direction de l’Allemagne. Après que celui-ci ait été attaqué et que les détenus ait été enfermés dans une synagogue bordelaise, dix d’entre eux furent sommés par des officiers allemands de les suivre. Meyer Rosner fut de ces dix qui, emmenés à Souge, furent passés par les armes sans procès.
Son nom figure sur le mémorial des fusillés de Souge, à Martignas-sur-Jalle (Gironde), ainsi que sur les monuments aux morts de Seissan (Gers) et de Puteaux, où une plaque signale son existence et sa demeure passée au 58, boulevard Richard-Wallace.
Voir Camp de Souge (1940-1944)
Sources

SOURCES : Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit. — Mémorial GenWeb. — État civil. — Note d’André Balent.

Julien Lucchini

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