Né le 19 janvier 1899 à Mulhouse (Haute-Alsace annexée, Haut-Rhin), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; directeur commercial ; résistant gaulliste, membre du réseau Alliance, de Franc-Tireur et de l’Armée secrète (AS).

Il était le fils d’Eugène Schmitt et de Louise Binninger. Directeur commercial probablement à Mulhouse (Haut-Rhin) avant la guerre, il fut mobilisé comme capitaine de réserve en 1939-1940. Il fut capturé en juin 1940 et interné à l’Oflag XVIII A à Lienz-sur-Drau en Autriche annexée au IIIe Reich. Il refusa de bénéficier du statut d’Allemand ethnique qui aurait permis sa libération immédiate en tant qu’Alsacien. En 1941, il fut libéré au titre d’ancien combattant de la Grande Guerre. Marié avec Anna Maria Wunenburger, sans enfant, il ne revint pas en Alsace et il s’établit à Limoges (Haute-Vienne), où il devint directeur commercial de la société Voltampère. Il s’engagea dans la Résistance, au sein du réseau Alliance selon certaines sources, et, sous le pseudonyme « Simonin », il devint chef régional du mouvement Franc-Tireur et membre de l’état-major de l’AS de la région R5 (Corrèze, Creuse, Dordogne, Vienne, Haute-Vienne).
Il fut arrêté à Limoges par la Sipo-SD le 15 avril 1943, incarcéré et torturé, puis transféré le 25 juin au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis). Il fut exécuté comme otage avec quarante-neuf autres détenus, dont six résistants de la région : Armand Dutreix, François Perrin, Georges Leblanc de Limoges, André Boissière (Dordogne) , Martial Brigouleix (Corrèze) et Louis Maudeux (Creuse), le 2 octobre 1943, entre 18 heures et 19 heures en représailles à l’exécution de Julius Ritter, colonel SS responsable en France du Service du travail obligatoire (STO) abattu le 28 septembre 1943 par un détachement des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) composé de Marcel Rajman, Léo Kneler, Spartaco Fontanot et Celestino Alfonso.
Son corps fut incinéré et ses cendres ont été déposées au cimetière de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine), ou, selon une autre version, au Père Lachaise à Paris.. Sa veuve, née Anne-Marie Wunenburger (1906-2007), fit ensuite transférer ces cendres au cimetière de Brunstatt (Haut-Rhin), commune d’où elle était originaire.
Maurice Schmitt fut promu au grade de commandant à titre posthume, nommé chevalier de la Légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance. Il obtint le 4 décembre 1945 la mention Mort pour la France. Son nom figure à Limoges sur le monument commémoratif du jardin d’Orsay. et sur le monument commémoratif du Mont-Valérien à Suresnes.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes de Thomas Pouty). — Charles Béné, L’Alsace dans les griffes nazies, t. VI, Raon-l’Étape, 1984, p.278 —Mémoire des hommes —Mémorial GenWeb —//ogygie.pagesperso-orange.fr/schmitt4.htm.

Léon Strauss, Dominique Tantin

Version imprimable