DAMOUR René, François, Émile.
Né le 29 mai 1906 à Montluçon (Allier), exécuté sommairement en représailles le 14 août 1944 à la carrière des Grises, commune de Prémilhat (Allier) ; employé SNCF ; résistant FTPF.
Engagé dans la Résistance il participa à la manifestation du 11 novembre 1942 puis à l’action collective qui s’opposa le 6 janvier 1943 au départ d’un train de jeunes requis pour le STO. Il devint membre des FTPF en septembre 1943, participant à des sabotages et à des transports d’armes.
Il fut arrêté par la SIPO-SD le 8 août 1944 à Montluçon. A cette période, début août 1944, tout un groupe d’habitants de la ville fut arrêté « accusés à tort ou à raison (selon l’affirmation de l’historien André Touret) d’avoir aidés les maquisards ». Incarcéré à la caserne Richemont à Montluçon (Allier), René Damour en fut extrait le 14 août 1944, vers 5 heures du matin, avec 41 autres prisonniers également détenus au même lieu. Ils furent conduits en camion sur la route de Quinssaines jusqu’au lieu-dit Les Grises, sur la commune de Prémilhat (Allier). Ils furent fusillés, vraisemblablement en représailles aux multiples attentats et actes de sabotages accomplis dans le secteur de Montluçon dans les premiers jours d’août 1944. Les corps furent jetés dans des fosses creusées à l’avance et couverts de chaux vive.
Il obtint la mention mort pour la France et a été reconnu résistant, avec le statut RIF (Résistance intérieure française). Il reçut en 1963 le titre d’Interné politique. Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Archignat (Allier). Il figure aussi sur la plaque commémorative SNCF dans le hall de la gare de Montluçon avec Auguste Saviot et deux autres cheminots fusillés le même jour Auguste Château et Georges Servant. Son nom figure aussi sur la stèle commémorative de Prémilhat (Allier). Une rue de Montluçon reçut après la guerre dans le centre-ville, le nom de rue Damour-Saviot.
SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 155845 (nc). — SHD Caen AVCC, Caen 21 P 628345 (notes de Thomas Pouty). — Article de Henri Barthélémy et Cédric Neveu in Les cheminots victimes de la répression – 1940-1945, Éditions Perrin, 2017. — André Touret « Montluçon 1940-1944 : la mémoire retrouvée » 2001 et interview au journal La Montagne 13 août 2013. — Renseignements Patricia Pawlak (petite fille de René Damour). — Mémoire des Hommes. — Mémorial genweb — État civil.
Michel Thébault