Né le 30 mars 1925 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé après condamnation à mort le 29 juin 1944 au château de La Bouvardière, commune de Saint-Herblain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; résistant FFI, maquis de Saffré (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).

Henri MOREAU
Henri MOREAU
Fils d’Henri, Lucien Moreau, tourneur et d’Antoinette Cointro, sans profession, domiciliés 20 rue de la Marseillaise à Nantes, Henri Moreau était célibataire. Il était replié à Joué-sur-Erdre.
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il était devenu résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et avait rejoint le maquis de Saffré avec Pierre Rialland de Joué-sur-Erdre.
Ce maquis, qui regroupait environ trois cents hommes, fut attaqué le 28 juin 1944 au matin par plus de mille cinq cents soldats allemands aidés d’auxiliaires français. Lors de cet assaut, Henri Moreau fut arrêté pour « actes de franc-tireur ». Il fut interné à la prison Lafayette à Nantes.
Condamné à mort le 29 juin 1944 par le tribunal militaire allemand de Nantes (FK 518), Henri Moreau a été fusillé le jour même avec vingt-six de ses compagnons, au château de La Bouvardière. Il tomba sous les balles du peloton à 23 h 23 en chantant la Marseillaise avec ses camarades Jean Pouty et Paul Tiger (fusillés eux aussi à 23 h 23) et Joseph Retière (exécuté à 23 h 30).
Dans l’après-midi du 30 juin 1944, les corps des 27 fusillés furent amenés au cimetière de La Chauvinière à Nantes où ils furent inhumés de manière anonyme. Les tombes furent rapidement jonchées de fleurs, un drapeau français flottait au centre et deux petites affiches étaient apposées avec le texte suivant : "Camarades, dormez en paix, bientôt vous serez vengés" "Morts pour que la France vive."
La reconnaissance des corps eut lieu le 19 septembre 1945. Désormais Henri Moreau repose dans le carré militaire du cimetière de La Chauvinière carré B, rang 18, tombe 1.
Henri Moreau fut reconnu Mort pour la France le 16 février 1945, il fut homologué interné résistant (DIR) et FFI. Il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 23 février 1959, JO du 7 mars 1959, où il est prénommé Henri, Alphonse.
Son nom figure sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du monument commémoratif.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, Liste S 1744 (notes de Thomas Pouty), AC 21 P 518 183.— SHD Vincennes, GR 16 P 429485 (nc). — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3. — A. Perraud-Charmantier, Le drame du Maquis de Saffré, Éditions du Fleuve, Nantes, 1946. —MémorialGenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes.

Annie Pennetier, Claude Pennetier

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