Né le 29 septembre 1922 à Haguenau (Bas-Rhin), exécuté sommairement le 29 octobre 1944 à Montenois (Doubs) ; ouvrier d’usine ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Maurice Ailloud était le fils de Laurent François, employé de bureau et de Lucie Adelphine Eugénie Poncet, sans profession. Il était célibataire et domicilié à Montenois. Il exerçait le métier d’ouvrier d’usine à Sochaux.
Il entra dans la Résistance à la section de Montenois - 3e compagnie Doubs-Lizaine.
Le 29 octobre 1944, jour de froid, de pluie, de brouillard, le village de Montenois fut encerclé par les Allemands vers huit heure du matin. Les hommes qui partaient au travail furent regroupés et un Allemand muni d’une liste fit l’appel de tous ceux qui étaient considérés comme résistants. Encadrés, ils durent descendre jusqu’à l’école des filles où ils furent mis dans un local à genoux et bras en l’air avec interdiction de parler. Ils étaient encadrés par des soldats allemands arme au poing. Il semble qu’ils aient été dénoncés par un de leurs camarades arrêté quelques jours plus tôt. Une salle située à quelques mètres fut aménagée pour la torture. Il a été exécuté, sans condamnation le 29 octobre 1944 à Montenois (Doubs).
L’acte de décès fut dressé le 30 octobre sur la déclaration de son père.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et Déporté et interné résistant (DIR), Dossier GR 16 P 5144 et AC 21 P 732623 (nc).
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon, sur le monument aux morts 1939-1945, à Montenois et sur le monument aux morts, à Sochaux (Doubs).
Sources

SOURCE : Fanny Monin, "Les fusillés dans le département du Doubs de 1941 à 1944", Mémoire de master 1, Université de Franche-Comté, 2009, p. 57.— Notes de Claude Pennetier.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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