Né le 4 septembre 1900 à Marseille (Bouches-du-Rhône), exécuté le 21 août 1944 à Daix, près de Dijon (Côte d’Or) ; marié ; membre de l’OCM puis du Service National Maquis, premier chef de l’état-major FFI de l’Yonne.

Marcel Choupot était le fils cadet d’une famille de six enfants dont le père, Edouard Choupot, militaire de carrière, avait acheté en 1902 le château et un grand domaine à Savigny-sur-Clairis, dans le nord de l’Yonne, commune dont il fut maire de 1908 à1945. Après des études d’agronomie, Marcel Choupot travailla en Indochine dans une plantation d’hévéas. Il fut mobilisé en 1939 comme capitaine à l’état-major de la 2e division de cavalerie et combattit en 1940 dans les Ardennes et sur la Somme. Fait prisonnier, il parvint à s’échapper et alla s’installer à Thiers, en zone non-occupée, où il se maria dans l’été 1940 avec Yvonne Folzer. Il fit alors partie des services de renseignement de l’armée et mena différentes missions en zone occupée. En avril 1941, installé à Chaumont, sous les ordres du colonel Hugon, il dirigea une antenne de renseignement dans l’Est de la France. Il était probablement membre de l’OCM à cette époque. En 1942, il quitta Chaumont pour s’installer à Lyon, mais nous ne savons rien de ses activités à cette époque.
Marcel Choupot fut transféré dans l’Yonne le 15 mai 1944, à la demande de Bernard Moreau, fondateur en Puisaye d’un groupe de résistance affilié au Service National Maquis, avec pour mission d’unifier la Résistance du département au sein des FFI et de prendre la tête de l’état-major départemental des FFI, que Choupot créa à Auxerre le 31 mai 1944. Il était chargé aussi de la préparation du « Plan vert » dans le département de l’Yonne. Installé au maquis de Merry-Vaux (Maquis 2 du Service National Maquis dans l’Yonne), près de Toucy, il avait pour adjoints Olivier Ancel (« Félicien ») puis, après l’arrestation de ce dernier le 4 juillet 1944, Adrien Sadoul (« Chevrier »). On sait qu’il était aussi en relation avec le commissaire Grégoire, chef des services français de répression du « terrorisme » de l’Yonne.
Le 17 juillet 1944, il tomba dans le traquenard tendu par le traître Henri Dupré (« Gilho ») à l’Hôtel de la Fontaine à Auxerre, et fut arrêté par la Gestapo en même temps que Marcel Jacquelin. Incarcéré à la prison d’Auxerre, il fut transféré le 26 juillet 1944 à la prison de Dijon. Il a été exécuté à Daix, en Côte-d’Or, près de Dijon, le 21 août 1944, en même temps qu’Olivier Ancel et Jacques Jeanny. Ce n’est qu’en janvier 1945 que Nicolas Solivellas, responsable régional du Service National Maquis, put identifier, grâce aux objets recueillis par un fermier de Daix, les corps qui avaient été inhumés dans le cimetière de la commune.
Une stèle érigée à Daix porte les noms de Marcel Choupot, Olivier Ancel et Jacques Jeanny.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Yonne, 33J18 (registre d’écrou de la prison d’Auxerre). — Archives de Bernard-Charles Sautereau. — Témoignages oraux de Bernard-Charles Sautereau, Guy de Kergommeaux, Nicolas Solivellas, recueillis par l’ARORY. — cédérom, La Résistance dans l’Yonne, ARORY-AERI, 2004 (fiche « Choupot Marcel »). — Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée, ANACR Yonne, 1990, p. 336, 368, 404-405.

Claude Delasselle

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