Né le 29 septembre 1920 au hameau de Harleville (Eure-et-Loir), fusillé le 30 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cultivateur ; résistant FTPF d’Eure-et-Loir.

Fils d’un cultivateur et d’une couturière, Jean Delorme était exploitant agricole dans son hameau natal. Il rejoignit les FTP du secteur de Maintenon en mars 1943. Membre du groupe Mattéi, il participa à plusieurs actions : sabotage de la voie ferrée Paris-Chartres près de Jouy dans la nuit du 26 au 27 mai 1943, destruction de cinq pylônes de la ligne électrique entre Jouy et Saint-Piat le 22 octobre 1943, sabotage d’usines qui fabriquaient du matériel de guerre pour les Allemands.
Un indicateur, collaborateur des Allemands, dénonça, liste en mains, une trentaine de résistants du groupe. Incarcéré le 27 décembre 1943 à la prison de Chartres, il comparut le 15 mars 1944 devant le tribunal de la Feldkommandantur 544 de Chartres déplacé à Fresnes, et fut condamné à mort pour « activité de franc-tireur ». Transféré à la prison de Fresnes, Jean Delorme fut passé par les armes le 30 mars 1944 au Mont-Valérien parmi 31 résistants d’Eure-et-Loir.
Son inhumation eut lieu dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Le ministère des Anciens Combattants attribua la mention « Mort pour la France » à Jean Delorme le 18 juillet 1949.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bailleau-sous-Gallardon et sur la Cloche commmémorative du Mont-Valérien.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 4/Boîte 5, Liste S 1744-194/44 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet de l’ARMREL. – Site MemorialGenweb. — Abel Le Boy, "Rapport sur l’affaire des fusillés du 30 mars 1944", publié comme supplément au Bulletin de la Société Archéologique d’Eure-et-Loir, n°85, Juillet, Août, Septembre 2005, Mémoires XXXIV-I. — État civil.

Daniel Grason

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