Né le 11 juillet 1904 à Leigné-les-Bois (Vienne), fusillé le 30 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; charron forgeron ; résistant, membre des FTPF d’Eure-et-Loir.

René Rion
René Rion
Crédit : Marion Niclot (archives privées).
René Rion était le fils de Firmin Augustin, charron, alors âgé de 26 ans, et de son épouse Marie Léonie Touzalin, couturière, âgée de 21 ans. Il était l’aîné d’une fratrie de dix. Le 7 octobre 1933, à Saint-Cloud, il épousa Germaine Augustine Decordier. De cette union naquirent quatre enfants : Geneviève (28 février 1935), Jean (12 décembre 1937), Jacques (13 juin 1937) et Madeleine (18 octobre 1943).
D’abord réformé, il fut mobilisé d’avril à juin 1940 dans un régiment d’artillerie à Poitiers. Fait prisonnier à Poitiers, il fut rapidement libéré. Domicilié à 17 boulevard Clemenceau à Maintenon (Eure-et-Loir), il était charron forgeron de carrosserie automobile établi à son compte.
René Rion rejoignit les FTPF du secteur Nord du département, à compter du 15 avril 1943 selon son dossier au SHD de Vincennes (plus tôt selon son épouse). Il participa à plusieurs sabotages de voies ferrées, notamment sur la voie Paris-Chartres en juillet 1943, au lieu-dit Saint-Antoine. Il cachait des armes et hébergea un réfractaire au STO.
René Rion fut arrêté par la police allemande le 14 décembre 1943 à 6h30. Il fut d’abord incarcéré à la prison de Chartres puis transféré à Fresnes. Condamné à mort le 15 mars 1944 pour activités de franc-tireur par le tribunal militaire allemand FK 544 de Chartres déplacé à Fresnes, il a été fusillé le 30 mars 1944 au Mont-Valérien parmi trente et un résistants d’Eure-et-Loir. Il fut inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
René Rion a été reconnu Mort pour la France en date du 4 septembre 1947 et homologué FFI au grade de sergent-chef et Interné résistant. Il reçut la Croix de Guerre avec palme à titre posthume ainsi que la Médaille de la Résistance. Son nom est inscrit sur la Cloche commémorative du Mont-Valérien et sur le monument aux morts de Maintenon dont une rue porte son nom.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty), VIII dossier 4, Boîte 5. – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit.. — Abel Le Boy, "Rapport sur l’affaire des fusillés du 30 mars 1944", publié comme supplément au Bulletin de la Société Archéologique d’Eure-et-Loir, n°85, Juillet, Août, Septembre 2005, Mémoires XXXIV-I. — MémorialGenWeb. — Site Mémoire des Hommes. — Acte de naissance en ligne (Arch. Dép. Vienne). — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 512090.

Alain Prigent, Serge Tilly, Dominique Tantin

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