Né le 30 août 1901 à Saint-Étienne (Loire), fusillé le 11 avril 1942 à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne) ; ajusteur ; dirigeant communiste de Paris-Ville, secrétaire administratif du comité central, membre du Parti communiste clandestin.

Fils d’un tisseur devenu cheminot, marié, sans enfant et demeurant à Paris, Claude Maurier fut un syndicaliste des métaux dès 1918 (il avait alors des sympathies libertaires) et adhéra au Parti communiste en 1926. Il devint en 1936 un responsable de l’ombre pendant la guerre d’Espagne puis la « drôle de guerre ».
Collaborateur de Maurice Thorez et homme de confiance, il est plus connu sous son pseudonyme de René Mourre. Il avait été chargé de préparer le départ clandestin de Maurice Thorez mais son scénario fut bousculé par les événements et il tenta de renouer les fils avec le « centre international » de Bruxelles. Il fut arrêté par la police française pour « menées communistes » le 15 novembre 1939 à Paris, ce qui constitua une grosse perte pour l’appareil clandestin. Le 3e tribunal militaire de Paris le condamna, le 15 mai 1940, à cinq ans de prison.
Incarcéré à la prison de Bourges (Cher), puis de Melun (Seine-et-Marne), Claude Maurier fut désigné comme otage après l’attentat de la Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis) contre un soldat allemand, commis le 2 avril 1942. Il fut exécuté par un peloton d’exécution allemand le 11 avril suivant au stand de tir de la Glandée.
Son nom figure sur une plaque commémorative apposée à la Bourse du Travail de Paris, rue du Château-d’eau, « à la mémoire des dirigeants de syndicats tombés dans les combats contre le nazisme pour la libération de la France. Lorsqu’on ne tuera plus, ils seront bien vengés et ce sera justice » (Paul Eluard).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – RGASPI, Moscou, 495 270 666 et 495 270 1052. – Mémorial GenWeb.

Claude Pennetier, Frédéric Stévenot

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