Né le 31 octobre 1898 à Marsat (Puy-de-Dôme), fusillé le 23 août 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; garçon de café ; résistant.

Fils de Maurice Pérol, rhabilleur de meules, et de Gabrielle Pichot, lingère, une famille habitant à Marsat (Puy-de-Dôme), sous l’Occupation, Paul Pérol était domicilié à Paris (XIIIe arr.). Selon sa sœur, il aurait été arrêté le 18 juin 1943 à Paris, 20 rue Albert. Selon une autre source, il aurait été arrêté dans le Puy-de-Dôme par les autorités allemandes. Il fut incarcéré à Paris à la prison du Cherche-Midi.
Celle qui vivait maritalement avec lui, Berthe, Geneviève Guillemet, fut également arrêtée ce 18 juin 1943 à Paris, 20 rue Albert et fut incarcérée à la prison de la Petite Roquette. Elle demanda alors à épouser Paul Pérol, ce qui lui fut refusé. Elle fut condamnée à un an de prison et envoyée à Rennes (Ille-et-Vilaine) avant d’être envoyée à Romainville puis déportée à Bergen-Belsen dont elle put revenir.
Jugé le 13 août 1943 par le tribunal militaire de la Feldkommandantur du Gross Paris siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), Paul Pérol fut condamné à mort pour « activité de franc-tireur » et passé par les armes le 23 août à 16 h 14 au fort du Mont-Valérien. Il fut inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) avant que la famille puisse faire rapatrier sa dépouille au cimetière de Marsat.
Paul Perol fut reconnu « Mort pour la France » par le ministère des Anciens Combattants le 7 mars 1947. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif du Mont-Valérien, sur le Monument aux Morts de Marsat (Puy-de-Dôme) et sur la Plaque commémorative, de la Bourse du Travail dans le X° arrondissement de Paris, ce qui laisse supposer qu’il était adhérent CGT avant-guerre.
Son frère, Félix Pérol, responsable du réseau de résistants de Riom (Puy-de-Dôme), la commune près de laquelle la famille Pérol était originaire, fut lui aussi arrêté et fusillé après condamnation.
L’aumônier allemand du Mont-Valérien, l’abbé Franz Stock, note dans son journal :
"Lundi 23 août 1943
5 exécutions
1 heure, départ pour Ch. Midi. Là : Paul Pérol (Cartyrade) à mort pour matériel explosif. Puis allé à Fresnes : Montanaro, Albert ; Albiero Armand (20 ans) ; Marszaleck, François (Polonais, anniversaire aujourd’hui) ; Oberlin, Charles (père de 7 enfants, le plus vieux a 14 ans) (...) Pérol vit depuis 1938 avec une femme, ni mariage civil ni religieux, sous le faux nom de Cartayrade, 20 rue Albert, Paris XIXe, très anxieux et nerveux. Je dois transmettre à sa femme qu’il l’a aimée profondément.
Enterrés tous les 5 à Ivry."
Sources

SOURCES : AVCC, Caen (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 657847. Dossiers Félix Pérol .— Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. — Franz Stock, Journal de guerre, op. cit., p. 171.

Dominique Tantin, Eric Panthou

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