Né le 5 mai 1887 à Nocera Umbra (Italie), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; nationalité italienne ; agriculteur ; résistant, membre des FTPF.

Marié et père de deux enfants, Ottilio Pica, passé par la Meurthe-et-Moselle, résidait à Saint-Pardon-de-Conques (Gironde). Il fit partie des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF).
Accusé de « terrorisme », il fut arrêté Saint-Pardon le 30 août 1942 par la Sipo-SD et interné au fort du Hâ (Gironde), transféré le 16 octobre au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis) puis au camp de Compiègne-Royallieu (Oise) le 30 octobre, et enfin ramené à Romainville le 28 novembre.
Otage, il fut passé par les armes au fort du Mont-Valérien le 2 octobre 1943 en représailles à l’attentat contre le Dr Ritter, colonel SS qui supervisait le Service du travail obligatoire (STO) en France et qui fut abattu par des résistants le 28 septembre 1943 à Paris. Ottilio Pica fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise à Paris (XXe arr.), puis inhumé en premier lieu le 20 octobre 1943 au cimetière de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine).
Son nom est inscrit sur le monument commémoratif du Mont-Valérien et sur celui de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle).
Son gendre, Armand Gili fut exécuté sommairement par les troupes allemandes le 8 juin 1944 à Saint-Marcel-en-Dombes (Ain).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Notes Antonio Bechelloni. – Mémorial GenWeb. – Site Internet Mémoire des Hommes.

Dominique Tantin

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