Né le 30 août 1907 à Martigues (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 13 juin 1944 au Fenouillet, commune de la Roque-d’Anthéron (Bouches-du-Rhône) ; monteur d’aviation, ajusteur-mécanicien ; socialiste ; résistant des Mouvements unis de Résistance – Mouvement de libération nationale (MUR-MLN) et des Corps francs de la Libération (CFL).

Traverse Joseph Barthélémy à Martigues (photo de Renaud P-A, mai 2021)
Fils de Jannin, Toussaint, Fortuné Barthélémy et de son épouse Fanny, Bénédite, née Aurelio, Joseph Barthélémy était contremaître à la compagnie Air France à Marignane (Bouches-du-Rhône). Marié avec Éléonore, Joséphine, née Tempier, père de deux enfants, il habitait à Martigues, dans le quartier de la gare. Militant socialiste chevronné, il rejoignit, en mai 1942, le mouvement Combat et fut chef de groupe des MUR-MLN.
Il fut arrêté, le 8 juin 1944, par le SIPO-SD (la « Gestapo ») lors de la réunion organisée par les résistants des MUR-MLN, vers 17 heures, chez Robert Daugey, 1, traverse Hoche, à Martigues, avant leur départ au maquis. Comme sept de ses camarades interpellés le même jour, il fut incarcéré à Marseille. Inscrit, sous le numéro 7, comme « membre des FFI », dans le « rapport Catilina », bilan dressé par le SIPO-SD de la répression des maquis de juin 1944, il fut fusillé par les Allemands, le 13 juin 1944, avec vingt-sept autres résistants, dans la clairière du Fenouillet, près de la Roque-d’Anthéron. Leurs corps furent enterrés dans une fosse commune creusée par les habitants du village.
Le 17 octobre 1944, la presse régionale annonça que l’on venait de découvrir le destin tragique et le lieu d’exécution des huit résistants des Martigues, dont les familles étaient à la recherche depuis la Libération. Mais ce n’est que le 19 octobre que leurs dépouilles furent exhumées et identifiées. Joseph Barthélémy fut inhumé définitivement au cimetière Saint-Joseph de Martigues, comme ses compagnons originaires de cette ville, au cours d’obsèques solennelles, en présence d’une foule nombreuse, le 21 octobre 1944.
Joseph Barthélémy a obtenu les mentions « Mort pour la France » et « Interné résistant ». Il fut, à titre posthume, homologué adjudant-chef. Son nom figure sur la stèle érigée dans la clairière du Fenouillet et sur le mémorial du maquis de Sainte-Anne à Lambesc (Bouches-du-Rhône). Il a été donné à une rue dans le centre de Martigues.
Voir La Chaîne des Côtes et ses environs, Lambesc, Charleval, La
Roque-d’Anthéron, Le Fenouillet (Bouches-du-Rhône), 11 -
13 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC Caen 21P 245623. — Arch. nationales, 72 AJ 104, AIII 7 bis, le Kommandeur de la SIPO et du SD de Marseille, « Rapport final […] Affaire Catilina », Marseille, 6 juillet 1944, signé Dunker, SS Scharführer. — Jacky Rabatel, Une ville du Midi sous l’Occupation, Martigues, 1939-1945, Martigues, Centre de développement artistique et culturel, 1996. — Madeleine Baudoin, « Témoins de la Résistance en R2, intérêt du témoignage en histoire contemporaine », thèse de doctorat d’État, Université de Provence, 1977. — Robert Mencherini, Résistance et Occupation (1940-1944). Midi rouge, ombres et lumières, tome 3, Syllepse, 2011. — État-civil. — Cimetière Saint-Joseph (Martigues). — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

Robert Mencherini

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