Né le 26 janvier 1924 à Brest (Finistère), mort le 16 janvier 2015 à Audierne (Finistère) ; enseignant, peintre ; résistant fusillé et laissé pour mort, il survécut à ses blessures.

Né en 1924, il vécu une partie de son enfance dans le quartier de Recouvrance à Brest, à l’âge de 10 ans, l’affectation de son père conduisit à Audierne (Finistère).
Le 26 août 1944, Résistant, à l’âge de 20 ans, il participa aux combats de Lesven. Il fut arrêté par les soldats allemands avec trois autres résistants, Yves Jadé*, Louis Marzin* (16 ans et demi) et Raymond Stéphan*. Ils manœuvraient un side-car sur lequel avait été installée une mitrailleuse, lorsqu’ils tombèrent nez-à-nez sur une colonne allemande qui remontait du bastion de Lézongar. Ils furent tous fusillés à la Croix-Rouge à Esquibien (Finistère), vers 20h00. Laissé pour mort, Edmond Lardic survécu à ses blessures.
Après l’École normale de Quimper, Edmond Lardic témoigna d’une passion constante pour le dessin et la peinture. Il suivit les cours des Beaux-arts de Nantes, puis de l’École des arts appliqués. Devenu professeur d’arts plastiques, il enseigna au collège de Locquéran à Audierne, puis, à Luxeuil-les-Bains (Vosges), puis, pendant 21 ans, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
La retraite venue, il s’installa dans le Cap-Sizun (Finistère), où il mit en pratique son sens du bénévolat, douze ans au comité d’animation d’Audierne, et douze ans à l’AS3P de Plouhinec (Finistère) ; cela lui donnera l’occasion de participer à des expositions liées au patrimoine comme, celle sur les fours à pain du Cap-Sizun ou les ateliers de dentelle d’Irlande. Sans, bien sûr, cesser de travailler son art et d’organiser des expositions personnelles.
Sources

SOURCE : Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand, Le Finistère dans la guerre. 2, La libération, Éditions de la Cité (Brest), 1981. — Le Télégramme, 18 novembre 2012 — Ouest France, 29 août 2013. — Témoignages de résistants. — État civil.

Gilles Pichavant

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