Né le 27 novembre 1905 à Maizières-lès-Metz (Moselle annexée), exécuté sommairement le 11 avril 1944 à Compiègne (Oise) ; magistrat, Procureur de la République à Louviers (Eure) ; résistant, aide et sauvetage.

Albert Stamm
Albert Stamm
Crédit photo : Philippe Wilmouth
Marié. Trois enfants. Procureur de la République à Louviers (Eure), il fut mobilisé en 1939 au 2ème Bureau et affecté dans le Nord avec le grade de lieutenant. Il combattit dans le secteur de Dunkerque. Grièvement blessé aux deux jambes, il fut rapatrié le 6 octobre 1940 à Marseille, décoré de la Croix de guerre avec deux citations. Encore convalescent, il fut sommé par Vichy de regagner son poste à Louviers.
Il entra en Résistance, notamment en sein d’organisations qui camouflaient des personnes recherchées, des aviateurs alliés, des réfractaires au STO, et même de prisonniers de guerre soviétiques évadés. Pendant trois ans, il se chargeait de confectionner de fausses cartes d’identité.
Suite au sauvetage de deux aviateurs américains le 31 décembre 1943, la Gestapo de Rouen vint à Louviers et arrêtèrent plusieurs personnes, notamment un jeune agent de liaison qui parla sous la torture.
Albert Stamm fut arrêté le 25 janvier 1944, conduit à Rouen (Seine-Maritime), puis Fresne (Val-de-Marne) et enfin Rouen. Torturé, drogué pour obtenir des aveux, il essaya à deux reprises de se suicider. Il fut transféré à la prison de Compiègne malgré les démarches auprès de Vichy de sa femme à qui on annonça qu’il avait été tué le 14 avril 1944 lors d’une tentative d’évasion. Mais en réalité Albert Stamm fut exécuté sommairement par les Allemands le 11 avril 1944.
Sources

SOURCE : AVCC, Caen (note de Th. Pouty) ; Jean-Claude Jacoby, Le Tourbillon, Maizières-lès-Metz, imp. Koehl, 1996, p. 261-262. — Défense de la France, 8 septembre 1944. — Raymonde Reviron, magistrate retraitée (mémoire en cours sur Albert Stamm).

Philippe Wilmouth, Jean-Claude Jacoby

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