MANON Louis, Gaston
Né le 2 mai 1891 à Haybes (Ardennes), exécuté le 29 août 1944 par représailles, au bois de la Rosière, à Tournes (Ardennes) ; hôtelier à Fumay (Ardennes) ; résistant.
Au début du mois de mars 1944, un contact lui amène huit jeunes gens, des réfractaires désireux de former un maquis. L’un d’eux, « Max », est un traître. Quelques jours plus tard, le 13 mars, Max se rend à la poste du bourg. Il téléphone à la police allemande et la Feldgendarmerie intervient à l’Hôtel du Château. Trois jeunes gens parviennent à s’enfuir. Pour les autres c’est la prison de Charleville (deux d’entre eux, Alexandre et Auguste Salmeron seront condamnés à mort et fusillés sur le plateau de Berthaucourt).
Gabriel Sacrez incite Louis Manon à prendre la fuite, mais celui-ci refuse d’inquiéter sa famille. Quelques jours plus tard, les Allemands viennent le chercher. Incarcéré à la prison de Charleville, il en fut extrait pour être exécuté au bois de la Rosière, à Tournes, le 29 août 1944, avec douze autres patriotes. Son acte de décès porte la mention « Mort pour la France ».
Son nom est inscrit sur le Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières.
SOURCES : Philippe Lecler, Le temps des partisans, Éditions D. Guéniot, Langres, 2009 – Commune de Tournes, 29 août 1944. Massacre au bois de la Rosière. — État civil de Tournes. — L’Ardennais, 27 juillet 1994. — Dossier de la cour de justice des Ardennes, procès Max Brochet, Archives départementales des Ardennes.
Voir Fusillés du bois de la Rosière, à Tournes, le 29 août 1944
Philippe Lecler