Né le 24 juin 1904 à Rives (Isère), abattu par les Allemands le 29 novembre 1943 à Grenoble (Isère) ; industriel ; chef départemental du Mouvement Franc-Tireur de l’Isère et membre du directoire des MUR ; homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant

Jean Perrot
Jean Perrot
Crédit : MémorialGenWeb
Jean, Justin, Louis Perrot était le fils de Marius, Joseph, ingénieur papetier, et de Marie, Louise, Émilie Duc.
Il fit ses études secondaires au lycée Champollion de Grenoble (Isère).
Bachelier en 1921, il fut victime d’une chute de cheval qui entraîna une paralysie temporaire de ses jambes et sa réforme de l’armée et perturba ses études. Il dut renoncer à préparer Polytechnique. En 1928, il obtint une licence en droit, puis entra au Crédit Lyonnais et partit en stage à Londres de 1930 à 1932. En 1933, il devint docteur en droit. La même année, il épousa Renée Morin, petite-fille de l’industriel Louis Sappey, qui donna naissance à une fille. Veuf peu de temps après, il devint, à la demande de son beau-père, gérant-associé dans les établissements Sappey fabriquant des boutons-pressions et des fermetures à glissière, rue de Bresson à Grenoble. En 1938, il se remaria avec Madeleine Château (1910-2001). Ils eurent un fils en 1939 puis une fille en 1941, celle-ci décédant à l’âge de seize mois.
En 1939, il ne put obtenir un poste de traducteur d’anglais dans l’armée du fait de sa réforme, et il se consacra à son entreprise. Au printemps de 1942, il effectua un stage à l’école des cadres d’Uriage.
En novembre 1942, après avoir été contacté par un de ses employés, il accepta de devenir chef départemental du mouvement de résistance Franc-Tireur (alias De La Mothe) et devint à ce titre membre de l’État-major de l’Armée secrète. Il entra au directoire des Mouvements Unis de Résistance.
Le 29 novembre 1943, deux hommes de la police allemande firent irruption dans son bureau et il fut grièvement blessé de deux rafales de mitraillette. Transporté à l’hôpital, il décéda dans la soirée. Sa mort s’inscrit dans une phase de répression particulièrement violente, la Saint-Barthélémy grenobloise.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut décoré de la Croix de guerre de la Médaille de la Résistance avec rosette à titre posthume.
Il fut également élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur.
Il fut homologué résistant membre des forces françaises de l’Intérieur et interné résistant.
Il est inhumé à Grenoble au cimetière Saint-Roch, carré 5, rang 13.
Le 22 décembre 1944, son nom fut donné à une avenue de Grenoble. En 2014, une plaque fut apposée sur le site des établissements Sappey, rue Marcel-Perreto, où est installée l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation.
Son nom figure sur les plaques commémoratives du lycée Champollion et du Mur des Martyrs de la Résistance à Grenoble, sur le Mémorial du maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (Isère) et sur le monument aux victimes de la Saint-Barthélémy de la Résistance grenobloise.


Voir : Grenoble (Isère), 25 au 29 novembre 1943, la Saint-Barthélémy grenobloise
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 469726 ; GR 19 P 38/3. — AVCC CAEN, AC 21 P 128691 et AC 21 P 658370 (nc). — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Biographie dans Wikipedia. — Geneanet.— État civil.

Claude Pennetier, Dominique Tantin

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