Né le 26 novembre 1912 à Paris Ve arr.(Seine, aujourd’hui Paris), exécuté sommairement le 21 juillet 1944 à Seyssinet-Pariset (Isère) ; sous-officier ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR)

André RHEM
André RHEM
Photo : Pierre Bourgeat, Souvenir Français
André, Eugène Rhem était le fils d’Estelle, Françoise Van Teemsche, domestique.
Il fut légitimé en 1915 par Gaston Rhem qui épousa sa mère.
À la fin de la guerre Gaston Rhem, combattant appelé, plusieurs fois blessé et deux fois médaillé, s’engagea dans l’armée.
Il fut affecté en 1923 au 6e Bataillon de chasseurs alpins stationné à Grenoble (Isère) où la famille emménagea.
Après avoir tenu différents emplois, André Rhem s’engagea dans l’Armée en 1938
Il épousa Anne, Françoise Rosset le 2 juillet 1938 à Grenoble où habitaient 155 cours Jean-Jaurès.
En 1939, alors qu’il était sergent-chef au 4e Régiment du Génie, un fils naquit.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit l’Armée secrète.(alias Rochard dans la clandestinité). Il faisait partie des Groupes francs AS-ORA commandés par Louis Nal.
Ses services sont homologués à partir du 1er mai 1943.
En juin 1944, trahi par des relations qu’il avait aidées, il fut pris dans une souricière tendue par la police allemande place Grenette à Grenoble.
Conduit dans les locaux de la Sipo-SD, installée dans l’hôtel Gambetta, boulevard maréchal Pétain (aujourd’hui boulevard Gambetta), il y fut horriblement torturé.
Durant cette période, un policier allemand se rendit à plusieurs reprises au domicile de la famille Rhem, tentant d’obtenir les informations qu’André Rhem ne livrait pas en menaçant sa femme Anne d’une arme de poing sous les yeux de leur fils terrifié.
Anne Rhem se rendit à l’hôtel Gambetta et, profitant de l’inattention d’une sentinelle, tenta de parler à son mari.
Surprise par la sentinelle, elle fut brutalement raccompagnée.
Après le 11 juillet 1944, Anne et son fils purent rendre visite à André Rhem qui avait été transféré à la prison installée dans la caserne de Bonne à Grenoble.
Ce fut la dernière fois qu’ils le virent.
Le soir du 21 juillet 1944, un groupe de dix prisonniers dont faisait partie André Rhem fut extrait de la prison de la caserne de Bonne, emmené au lieu-dit "Le Désert de l’Écureuil" sur la commune de Seyssinet-Pariset et sommairement exécuté par des membres de la Sipo-SD accompagnés de membres des JEN (Jeunes de l’Europe nouvelle).
Le 22 juillet, sur l’indication de membres des JEN, les corps criblés de balles de pistolet mitrailleur furent trouvés par le maire de Seyssinet-Pariset et des habitants de la commune et enterrés au cimetière communal.
Enterré anonymement, André Rhem fut identifié le 6 septembre 1944 par son épouse après la parution dans la presse locale de la description des victimes et grâce à la photographie prise subrepticement avant l’inhumation.
André Rhem fut ensuite inhumé au Cimetière de St Roch Grenoble, carré 19, rang 10, tombe 4832.
Il obtint la mention « Mort pour la France », fut homologué FFI-interné résistant et décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument commémoratif aux dix patriotes fusillés à Seyssinet-Pariset, route départementale 106b et sur le mémorial du Maquis de l’Oisans, au lieu-dit "le Pont de l’Infernet", route départementale 1091, sur la commune de Livet-et-Gavet (Isère)(mémorial de 187 noms).


Voir : Seyssinet-Pariset


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression : 3808W 406, 413 et 635 — Service historique de la Défense, Vincennes, GR 19 P 38/3 ; GR 16 P 508295 (nc) et Caen, AVCC, AC 21 P 647651 (nc) — Pierre Bourgeat, Parcours des 10 fusillés le 21 juillet 1944 à Seyssinet-Pariset, plaquette éditée à l’initiative de la commune de Seyssinet-Pariset, juillet 2021 — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes — http://www.maquisdeloisans.fr — Geneanet — Notes d’Isabelle Nicoladzé — État civil

Jean-Luc Marquer, Annie Pennetier, Dominique Tantin

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