Né le 10 octobre 1919 à Fagnières (Marne), fusillé après condamnation à mort le 19 février 1944 à Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne) ; agent SNCF ; résistant ; FTPF-FFI.

Louis Vanseveren
Louis Vanseveren
SOURCE : 
Pierre Servagnat, La Résistance et les FFI
dans l’arrondissement d’Épernay
Sur le monument aux morts
Sur le monument aux morts
Rue de Louvois
Rue de Louvois
À Recy
À Recy
Sur la plaque commémorative</br>de la Butte des fusillés à L'Épine
Sur la plaque commémorative
de la Butte des fusillés à L’Épine
<i>Paris-Soir</i>, n° 1192, 2 mars 1944
Paris-Soir, n° 1192, 2 mars 1944
Butte des fusillés à L'Épine
Butte des fusillés à L’Épine
Sur le monument aux martyrs de la Résistance</br> d'Épernay
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
d’Épernay
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Louis Vanseveren était le fils de Justin Vanseveren et de Gabrielle Hémard, sans profession. Célibataire, il était domicilié à Recy (Marne) et exerçait la profession d’électricien à la SNCF.

Il quitta son emploi à la SNCF pour échapper au Service du travail obligatoire (STO) et trouva un emploi clandestin comme bûcheron dans une scierie. Il rejoignit le groupe FTPF-FFI (Francs-tireurs et partisans français-Forces françaises de l’intérieur) constitué à Saint-Martin d’Ablois par Marcel Soyeux.
Il fut arrêté le 16 décembre 1943 à Recy par la Sipo-SD et fut inculpé pour « attentats terroristes, attentats contre les voies ferrées ».
En lui rendant hommage le 16 octobre 1944, le maire de Recy a évoqué son arrestation en ces termes : « Nous le vîmes pour la dernière fois à travers la glace de la sinistre voiture qui l’emmenait nous montrant ses poings liés, avec le calme de celui qui ne se fait aucune illusion sur le sort qui l’attend.
Pendant deux mois ses bourreaux le martyrisèrent pour lui arracher les secrets de la résistance ».

Le 16 février 1944, le tribunal allemand FK 531 de Châlons-sur-Marne le condamna à mort. Il a été fusillé le 19 février 1944 sur le terrain de la Folie à L’Épine avec quatorze autres FTPF : Robert Baudry, Gilbert Cagneaux, Maurice Chuquet, Michel Destrez, Julien Ducos, Jean Goutmann, Georges Laîné, Jame Lecomte, Émile Rochet, Roger Sondag, Camille Soudant, Marcel Soyeux, Henri Speeckaert et André Tessier.
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Dernière lettre de Louis Vanseveren à ses parents :
(Orthographe et rédaction d’origine)

19-2-44
Chers Parents
Je vous envoie ces quelques lignes pour vous donner de mes nouvelles qui jusqu’ici étaient toujours bonnes, mais maintenant c’est fini, nous pas-
sons au peloton ce matin, donc chers Parents, vous savez ce qu’il vous reste
à faire. Je vais donc vous quitter pour toujours chers parents et vous dire
adieu, en ce moment il est 6 H., nous passons dans deux heures ; tu donneras le bonjour à toute la famille de ma part, maintenant je vous dis adieu.
Adieu Chers Parents, nous partons pour le dernier sommeil ; Votre Fils qui vous aime.

Louis


Le tribunal civil de première instance de Châlons-sur-Marne a rendu le 31 mars 1944 un jugement déclaratif de décès transcrit le 21 avril à l’état civil de Châlons sous le numéro 275, qui le déclare « décédé à Châlons-sur-Marne le 19 février à neuf heures une minute ».

Louis Vanseveren a été reconnu « Mort pour la France » en 1947 et il a été homologué FFI.
Dans la Marne, le nom de Louis Vanseveren est inscrit sur la stèle commémorative de la Butte des fusillés à L’Épine et sur le monument aux martyrs de la Résistance d’Épernay. À Recy où une rue porte son nom, et où une plaque a été apposée en 2011 sur la façade de son domicile rue de Louvois, il figure sur le monument aux morts avec Émile Rochet, fusillé avec lui à L’Épine, et Roger Neyrac, mort en action ou exécuté à Oissery (Seine-et-Marne) en août 1944.
Louis Vanseveren est l’oncle de Claude Vanseveren, cadre de la CGT dans l’Aisne.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 170 454. – SHD, Vincennes, GR 16 P 585 773. – Arch. CH2GM-Marne, Direction de l’état civil et des recherches, dossier de Brinon, B7/3024, numéro 202747. – Dernière lettre communiquée en 2014 par Claude Vanseveren. – L’Union (photo), 29 août 1946 . – Pierre Servagnat, La Résistance et les Forces Françaises de l’Intérieur dans l’arrondissement d’Épernay-Souvenirs du capitaine Servagnat (photo), Imprimerie de Montligeon, 1946. – Pierre Gillet, « Châlons sous la botte. Souvenirs de la Résistance à Châlons-sur-Marne et dans l’arrondissement (1940-1945) », Cahiers châlonnais, n° 3, Châlons-sur-Marne, 1983, réédité en 1998. – Jean-Pierre Husson, La Marne et les Marnais à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale, 2 tomes, thèse de doctorat d’histoire, Presses universitaires de Reims, 1995, ouvrage réédité en 1998. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – État civil, Fagnières (acte de naissance) ; Châlons-en-Champagne (transcription du jugement déclaratif de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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